Attaqué en justice par un confrère infectiologue, pour ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine de son protocole contre le Covid-19 menés à la Timone, le professeur Didier Raoult n’a plus à s’inquiéter. En effet, le plaignant dénonçait, « les conditions dans lesquelles deux études cliniques avaient été menées au sein de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille. Ces études étaient dénoncées comme ne respectant pas les dispositions légales et réglementaires en vigueur et donc comme étant susceptible de constituer des infractions pénales, » a précisé le communiqué de la procureure de la République de Marseille.
Toutefois, « après analyse des magistrats du pôle de santé publique », les infractions dénoncées par le confrère de Raoult ne sont « pas suffisamment constituées », a indiqué le parquet de Marseille. La procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens a annoncé qu’elle a classé sans suite le 12 novembre dernier la plainte. D’après elle, « il apparaît que les infractions afférentes aux faits signalés dans la dénonciation sont insuffisamment caractérisées. »
Comparution devant l’ordre régional des médecins
Le directeur de l’IHU Méditerranée infection passera cependant, devant la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins dans une autre procédure. Celle-ci vise des manquements à la déontologie liée à ses prises de parole médiatiques. En effet, c’est le tour maintenant du professeur Didier Raoult de porter plainte contre de nombreuse personnes. Une plainte pour dénonciation calomnieuse à l’encontre de Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP qui l’avait accusé de faux témoignage sous serment devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale.
Encore des plaintes à déposer
Une plainte en diffamation contre le Pr Karine Lacombe, pour une déclaration sur une radio nationale. Une plainte devant l’Ordre, cette fois, contre le Dr Guillaume Gorincour, vice-président de l’Ordre des médecins 13, pour non-respect du devoir de confraternité. Et une autre contre le Pr Jean-Paul Stahl, ancien président de la Splilf pour « diffamation et injure publique ». D’après Me Brice Grazzini, avocat de l’infectiologue marseillais, ils ont « encore quelques-unes (plaintes ndlr) à déposer ».
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