Le 26 août 2016, un attentat-suicide avait été perpétré contre un QG de la police anti-émeutes à Cizre dans le sud-est de la Turquie près de la frontière syrienne. Il avait fait 12 victimes dans le rang des policiers. L’attentat avait été revendiqué par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène depuis 1984 une guérilla meurtrière contre la Turquie. Quatre ans plus tard, Ankara a annoncé l’élimination du cerveau présumé de l’attentat par les services secrets turcs lors d’une opération « à l’étranger», a rapporté ce lundi l’agence étatique Anadolu.
L’agence de presse, citant des sources sécuritaires, a identifié le présumé cerveau de l’attentat comme Mesut Taskin. Il serait éliminé par les services secrets turcs (MIT) lors d’une opération « menée à l’étranger», sans donner plus de précision. L’opération pourrait avoir lieu à Kandil dans le nord de l’Irak où se situe le QG de l’état-major du PKK et où l’armée turque mène très souvent des opérations.
Des dizaines de tués dans la police
L’attentat en question avait eu lieu moins d’une semaine après celui de Gaziantep qui avait coûté la vie à plus d’une cinquantaine de personnes lors d’un mariage. « Notre équipe kamikaze a mené une action à Cizre qui a fait des dizaines de tués dans la police », avait déclaré sur son site le PKK, qui a l’habitude de gonfler ses bilans. Il avait précisé que cette attaque était en représailles à « l’isolement persistant » de son chef emprisonné Abdullah Ocalan et « le manque d’information » sur sa situation.
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