Suspendu après avoir montré une caricature, un professeur dénonce «un excès de pouvoir»

« Erreur manifeste d’appréciation » et « un excès de pouvoir ». C’est du moins les motifs évoqués par l’avocat d’un enseignant pour contester sa suspension devant le Conseil d’Etat de la Belgique. Selon les informations relayées par les médias sur cette affaire, l’enseignant aurait montré en classe une caricature de Mahomet dessinée par Charlie Hebdo. La caricature est jugée « obscène » par les responsables du collège communal de Molenbeek.

« La manière trop directe de traiter ce sujet d’actualité »

 La situation se serait produite depuis le mois d’octobre. La caricature montrée par l’enseignant aux élèves d’une classe de 5ème année affiche le prophète en tenue d’Adam. Comme titre à la caricature, on peut lire : « Une étoile est née » . Pour prendre sa décision, le collègue s’est basé sur «la manière trop directe de traiter ce sujet d’actualité ». Il évoque également le préjudice porté aux « intérêts de l’enseignement du pouvoir organisateur ».

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« Sujet sensible… »

Le collège estime que l’enseignant aurait dû concerter son directeur avant de préparer « ce sujet très sensible ». Il a « agi dans l’improvisation lorsqu’il a choisi de montrer la caricature litigieuse », a fait savoir le collège tout en précisant que la mesure prise n’était pas en relation avec l’image religieuse mais plutôt avec le caractère «obscène» de l’image.

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