Au Zimbabwe, un chef traditionnel a ordonné l’exhumation et la réinhumation des restes de l’ancien président Robert Mugabe au Panthéon national des héros de la « lutte de Libération », à Harare après avoir accusé l’épouse du défunt dirigeant, Grace Mugabe d’avoir enfreint la coutume locale en l’inhumant dans sa maison. Après son décès, l’ancien chef d’Etat avait été enterré dans son village natale de Kutama après des semaines de différend avec le gouvernement de Mnangagwa au sujet de son dernier lieu de repos.
Un chef traditionnel du district de Zvimba, qui comprend Kutama, a déclaré qu’il avait reçu une plainte d’un membre du clan Mugabe sur la manière de son enterrement. Après avoir présidé un tribunal de village jeudi dernier, le chef Zvimba a rendu lundi une décision déclarant l’ex-première dame coupable d’avoir enfreint les normes traditionnelles en enterrant son mari dans la cour de sa maison. Grace Mugabe, qui n’a pas assisté à l’audience, a été condamnée à une amende de cinq vaches et une chèvre.
Ce qu’avait souhaité Mugabe
L’actuel président, Emmerson Mnangagwa, avait également souhaité que son prédécesseur soit inhumé au Panthéon national des héros de la « lutte de Libération ». Par ailleurs, l’un des neveux de M. Mugabe avait affirmé à la chaîne SABC qu’il n’y avait aucun conflit au sein de la famille au sujet du lieu de repos de président, car de son vivant, il avait clairement affirmé ne pas vouloir être enterré au Panthéon. Mort en 2019 à l’âge de 95 ans, Robert Mugabe, avait été évincé lors d’un coup d’État qui a amené Emmerson Mnangagwa au pouvoir en novembre 2017.
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