Il y a quelques jours, l’OMS a déclaré que l’Afrique avait besoin de 20 millions de doses de vaccins d’ici la mi-juillet comme deuxièmes doses des patients afin d’assurer une protection suffisante contre le virus. Mais le manque de financement des campagnes de vaccination a laissé l’Afrique à la traîne dans son acquisition des vaccins salvateurs ; avec le taux de vaccination le plus bas au monde. Et ce jeudi, l’OMS disait s’inquiéter de la montée exponentielle des cas de covid en Afrique avec l’apparition de variants « dans plus de 25 pays ».
« L’Afrique est au milieu d’une véritable troisième vague »
« L’Afrique est au milieu d’une véritable troisième vague. La tendance à la hausse, qui donne à réfléchir, devrait pousser tout le monde à l’action » a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, dans une publication de l’organisation ce jeudi 17 juin. En effet, toujours selon l’OMS, les cas de COVID-19 sont passés « à plus de 116 500 au cours de la semaine se terminant le 13 juin ». Dans 22 pays africains, les cas ont augmenté de 22 % par jour au cours de la même période, avec « des décès ayant augmenté de près de 15 % pour atteindre plus de 2 200 dans 36 pays ».
Mais le plus inquiétants selon la responsable Afrique de l’OMS, c’était la montée en puissance du nombre de cas pour les variants plus contagieux. « Le variant Delta a été signalé dans 14 pays africains et les variants Beta et Alpha ont été trouvés dans plus de 25 pays africains », un état de chose qui selon le Dr Matshidiso Moeti, montrait l’échec de certains autorités étatiques à faire adhérer la population aux mesures de prévention de la transmission du virus. « L’augmentation du nombre de cas et de décès est un rappel urgent aux pays accusant du retard à rapidement développer les sites de vaccination pour atteindre les groupes prioritaires et à répondre aux préoccupations de la communauté » a ajouté le Dr Moeti.
Des vaccins très attendus
Un vaccin qui pourtant faisait cruellement défaut. Le continent a reçu jusqu’à présent moins de 2% des doses de vaccins disponibles dans le monde. Certes, de nombreux pays, dont la France, le Royaume Uni et les USA, se sont engagés à partager des millions de doses dans le monde. Mais selon les responsables de l’OMS, ces doses doivent être acheminées immédiatement et sans délai vers les pays à faible revenu. Le fait est que, selon le Dr Mike Ryan, directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’OMS, les statistiques montraient bien « pour 100 personnes dans un pays à revenu élevé, environ 60 vaccins ont été livrés, alors que pour 100 personnes dans un pays à faible revenu, un seul vaccin a été livré. (…) C’est la brutale réalité »
Laisser un commentaire