La République du Congo est classée par les organisations financières internationales comme « surendettée ». Un classement qui se fonde sur une évaluation des indicateurs de la dette publique extérieure et compte tenu de l’accumulation continue d’arriérés extérieurs. Selon les experts, l’augmentation de la dette du Congo-Brazza, ces dernières années reflète d’importants déficits budgétaires. Ce lundi, le président congolais Denis Sassou Nguesso appelait encore une fois à l’aide son homologue chinois Xi Jinping.
Les problèmes financiers du Congo-Brazza ne sont pas seulement d’ordre budgétaire. Il y avait une perte importante des termes de l’échange qui a entraîné une baisse du PIB nominal par déflation et une baisse de la croissance du PIB réel. La dette intérieure, elle aussi, a augmenté. Un problème épineux qui mine ce pays pourtant plein de ressources de l’Afrique centrale, et qui rendait le pays non éligible à l’assistance du Fonds monétaire international, dont l’un des premiers critères est le maintien de la dette à des niveaux soutenables.
Xi Jinping au secours du Congo-Brazzaville
Ce lundi, après une conversation téléphonique, le président chinois Xi Jinping avait accédé, selon des sources officielles à la requête de son homologue congolais de bien vouloir « restructurer sa dette » vis-à-vis de la Chine. Etant donné que la Chine détient plus d’un tiers de la dette du pays, qui s’élève à environ « 9 milliards de dollars ». Une fois les termes de l’accord discutés et signés par les différents ministères de l’économie, la restructuration devrait se mettre en place.
Il s’agit du deuxième plan de sauvetage du Congo-Brazzaville de la Chine en environ deux ans. En 2019 déjà Pékin avait restructuré sa dette et aidé à débloquer « 449 millions de dollars du FMI ». Mais seulement 45 millions de dollars américains avaient été décaissés avant que le FMI ne suspende les paiements et la situation de la dette du pays s’était aggravée. Le Congo-Brazzaville, troisième plus grand producteur de pétrole brut d’Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l’Angola, a vu sa dette augmenter à 110% de son produit intérieur brut, un niveau que le FMI a jugé « insoutenable ».
Une augmentation de la dette qui selon les experts est le résultat des graves pertes des termes de l’échange dues à la baisse des cours internationaux du pétrole et surtout l’accumulation rapide de nouvelles dettes intérieures et extérieures pour financer des projets d’investissement ambitieux et augmenter les salaires du secteur public. Bien entendu la crise sanitaire pendante n’avait rien arrangé bien au contraire.
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