La tension en Mer Noire ne semble pas près de se tasser. Des documents confidentiels trouvés au hasard d’une ruelle à Londres, semble jeter un jour nouveau sur la compréhension du bras-de-fer politico diplomatique qui se joue entre Moscou et Londres dans la région. La mer noire, est pour la Russie un moyen de projeter sa puissance en Méditerranée. Et depuis son annexion de la péninsule de Crimée ukrainienne en 2014, Moscou considère les zones autour de la côte du territoire comme des eaux russes. Un état de chose que lui refusent, les pays occidentaux qui considèrent la Crimée comme faisant partie de l’Ukraine et rejettent la revendication de la Russie sur les mers qui l’entourent.
Un jeu politique mis à nu ?
Il y a quelques jours, un navire de guerre britannique, le HMS Defender, s’est retrouvé impliqué dans une confrontation avec les forces russes au large des côtes du territoire contesté de Crimée. La Russie affirme que l’un de ses avions de guerre a largué des bombes et qu’un patrouilleur a tiré des coups de semonce pour faire reculer le destroyer britannique qui, selon elle, est entré dans ses eaux territoriales en mer noire. Le ministère de la défense britannique a nié l’accusation de Moscou, affirmant que le navire effectuait « un passage légal et innocent », en des eaux qui somme toute, était un « couloir de séparation du trafic internationalement reconnu ».
En d’autres termes, c’était donc la marine russe qui par ses coups de semonce, avait fait montre d’une agressivité manifeste en des circonstances qui la justifiaient pas. Pourtant, Moscou, très tôt n’avait pas manqué de fustiger « le comportement du HMS Defender », le taxant de « provocatif » ; et la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Maria Zakharova, accusant Londres de « mensonges éhontés » quant aux explications présentées.
Seulement, comme le rapporte la chaine de télévision européenne Euronews, les accusations de Maria Zakharova tendent à se justifier. Selon le média des documents sensibles classés « secret défense » ont été découverts la semaine dernière dans Londres en pleine rue « derrière une station de bus ». Et les documents, relatifs au destroyer HMS Defender, feraient état d’une « mission » décrite par le ministère de la Défense comme un « passage innocent dans les eaux territoriales ukrainiennes« , mais avec une posture, « canon ouverts » du destroyer de manière à emmener la Russie à réagir de manière agressive. « Le département prend la sécurité des informations très au sérieux et une enquête a été lancée » a rapporté le ministère britannique de la défense.
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