Le ‘‘Juneteenth » ou ‘’Jour de la Liberté’’ est aux États-Unis, le jour où les noirs asservis dans l’état du Texas, l’un des plus durs, ont reçu la nouvelle le 19 juin 1865, qu’ils avaient été libérés par la Proclamation d’émancipation. Plus de deux ans après que le président Abraham Lincoln l’ait signé. Ce mardi, le Sénat adoptait à l’unanimité un projet de loi bipartite pour faire de ‘‘Juneteenth’‘et de la date du 19 juin une fête nationale célébrant la fin de l’esclavage aux États-Unis. L’adhésion unanime du Sénat a été l’aboutissement d’un long effort pour commémorer cette journée spéciale de l’histoire américaine.
Un jour férié, chômé et payé
Une tentative en juillet 2020 pour faire adopter le projet de loi établissant le ‘’Juneteenth » comme fête avait déjà échoué. Certains sénateurs, dont le sénateur Ron Johnson, représentant du Wisconsin, se sont opposés à son adoption en disant que cela augmenterait les dépenses, d’accorder aux travailleurs fédéraux un congé payé supplémentaire. Cependant, un consensus semble avoir été trouvé puisque, dans un communiqué publié mardi avant le vote, le sénateur Johnson a confié à la presse que même s’il restait préoccupé par le coût, qu’il estimait à 600 millions de dollars par an, il n’avait pas l’intention de s’opposer à nouveau.
Le projet était donc passé. Et Charles E. Schumer, sénateur de New York et chef de la majorité au Sénat de déclarer que, parce que « Juneteenth commémore le moment où certaines des dernières personnes autrefois réduites en esclavage dans le pays ont appris qu’elles étaient libres ; (…) faire de Juneteenth un jour férié fédéral est un grand pas en avant pour reconnaître les torts du passé ».
Pour le sénateur démocrate Edward J. Markey du Massachussetts, celui-là même qui avait présenté le projet de loi, l’adoption de cette loi ne comblait qu’une « lacune longtemps ignorée » de l’histoire des USA. Selon le sénateur cette fête désormais officielle devait aider à « reconnaître le mal qui a été fait, (…) la douleur et la souffrance de générations d’esclaves et de leurs descendants, et enfin célébrer leur liberté ».
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