Deux plaintes, récemment déposées par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) au sujet de l’utilisation de matériel de surveillance, font l’objet d’un procès. En effet, ces ONG ont décidé d’attaquer les personnes responsables de la vente d’outils permettant à certains leaders, comme le libyen Mouammar Kadhafi et son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, de traquer leurs opposants politiques.
En effet, ce mardi 22 juin, des poursuites ont été confirmées à l’encontre des représentants des groupes Amesys et Nexa technologies, responsables des ventes de matériel de surveillance et cybersurveillance. Philippe Vannier, président du groupe Amesys jusqu’en 2010, a par exemple été mis en examen pour « complicité d’actes de tortures ».
Deux entreprises françaises, dans le viseur de la justice
Olivier Bohbot, président de Nexa ainsi que Renaud Roques (DG actuel) ainsi que Stéphane Salies (ancien DG), ont eux aussi été mis en examen, pour « complicité d’actes de torture et de disparitions forcées » au compte du précédent égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Ces sociétés d’ingénierie sont accusées d’avoir vendu ce matériel tout en étant au courant des utilisations possiblement effectuées.
Khadafi, Al-Sissi : des sociétés au service de régimes autoritaires
Amesys, elle, a plusieurs fois reconnu avoir travaillé au compte du régime Kadhafi, en fournissant du matériel d’analyse. Concernant Nexa Technologies en revanche, c’est le programme Cerbero qui est dans le viseur des autorités judiciaires. Ce système d’écoute, qui devait servir à lutter contre les Frères Musulmans aurait également été vendu à l’Arabie Saoudite.
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