La Chine a toujours eu des vues sur les eaux en Mer de Chine méridionale. Des eaux disputées à ses voisins taiwanais et Philippins. En 2016, la Cour Permanente d’arbitrage de La Haye (CPA) a rejeté catégoriquement les revendications de la Chine sur la mer de Chine méridionale. Mais Pékin, avait persisté en mettant sur pied un certain nombre d’infrastructure dans la zone économique exclusive (ZEE) de Manille, et en y envoyant plusieurs centaines de bateaux pour y mener notamment des activités de pêche. Ce Dimanche, pour marquer le cinquième anniversaire de l’arbitrage de La Haye sur le dossier, le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, a réaffirmé l’engagement des États-Unis à défendre les forces armées philippines en cas d’attaques en mer de chine méridionale, dans le cadre d’un traité de défense mutuelle vieux de 70 ans.
Pékin maintient la pression
Les tensions en mer de Chine méridionale se sont intensifiées cette année, Manille accusant Pékin d’avoir tenté d’intimider ses navires des garde-côtes, ainsi que d’avoir envoyé sa soi-disant « milice maritime » pour évincer les bateaux de pêche philippins. Récemment, plus de 200 navires chinois ont été aperçus ancrés autour de Whitson Reef, à l’ouest de Palawan aux Philippines. Manille, pensant que les navires stationnés sont contrôlés par des milices chinoises, leur a ordonné de partir immédiatement.
Cependant, la Chine a rejeté toutes les allégations, affirmant qu’il est « parfaitement normal » que ses bateaux de pêche utilisent la zone comme un important abri contre le vent. « Si nous y allons pour affirmer notre Juridiction, ce sera sanglant », avait déclaré le président philippin Duterte lors d’un briefing télévisé fin Avril, menaçant de déployer des frégates rapides dans la région.
Washington avertit Pékin…
Ce dimanche, le secrétaire d’état américain, Anthony Blinken, a d’abord appeler le gouvernement chinois à « respecter ses obligations en vertu du droit international et à cesser son comportement provocateur » en Mer de Chine méridionale. Avant d’ajouter : « Nous (…) réaffirmons qu’une attaque armée contre les forces armées philippines, ses navires publics ou ses avions en mer de Chine méridionale invoquerait les engagements de défense mutuelle des États-Unis en vertu de l’article IV du traité de défense mutuelle États-Unis-Philippines de 1951 ».
L’accord de défense vieux de 70 ans, oblige donc les USA à défendre son allié asiatique contre l’agression. Et en ce sens l’administration Biden s’alignait sur la position de la précédente administration Trump. Ce lundi la ‘’7e flotte de la marine américaine’’ dans un communiqué a annoncé que le destroyer lance-missiles USS Benfold effectuait une opération de liberté de navigation (FONOP) près des îles Paracel, dans la partie nord-ouest de la mer de Chine méridionale.
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