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Conflits entre éleveurs et agriculteurs au Bénin : l’avertissement du gouvernement

Les 24 et 25 juillet dernier, le village de Isséné dans l’arrondissement de Guéné, commune de Malanville, a été le théâtre d’affrontements sanglants entre éleveurs et agriculteurs. Le bilan de ces incidents est de 5 morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels. Ne pouvant rester insensible à ces évènements, une délégation gouvernementale conduite par les ministres de la décentralisation Raphaël Akotègnon et de la sécurité publique Alassane Seidou, s’est rendue à Malanville hier mardi 03 août. Les ministres ont eu une séance avec les élus locaux et les responsables des communautés à Malanville, pour situer les responsabilités. Raphaël Akotègnon a été clair avec les élus locaux.

 » Pourquoi pensez-vous que vous êtes des élus locaux ? « 

« Les chefs d’arrondissement, de villages, les chefs quartiers et tous les élus locaux. Pourquoi pensez-vous que vous êtes des élus locaux ? Vous avez été choisis par les populations pour les représenter et vous avez l’obligation d’être proactif, d’anticiper. Si vous savez que sur votre aire géographique de manière saisonnière, cette situation arrive, qu’avez-vous fait en son temps pour éviter que cela arrive?  » a demandé l’autorité. Il appelle les élus locaux à jouer leur rôle en étant au contact des différentes communautés afin d’écouter leurs doléances sans parti pris, répercuter les informations pour l’administration centrale et anticiper les crises.

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« Si vous tuez vous allez en répondre« 

 Le ministre de l’intérieur et de la sécurité s’est quant à lui, adressé aux responsables des communautés ainsi qu’aux agriculteurs et éleveurs dans leur ensemble. « Plus jamais ça. Si vous tuez vous allez en répondre. Vous ne pouvez pas tuer. Ce n’est pas possible » leur a-t-il dit. Après cette séance avec les élus et responsables des communautés à Malanville, la délégation gouvernementale s’est rendue dans l’arrondissement de Guéné, lieu des incidents. Des vivres et des nattes ainsi qu’une enveloppe financière ont été offerts aux sinistrés.

Une réponse

  1. Avatar de La Foudre
    La Foudre

    Et pourtant, c’est simple de gérer ce problème en mettant à contribution les gardes forestiers ou militaires pour assurer le respect des droits des uns et des autres dans cette affaire de transhumance…
    Chaque année les mêmes conflits et un État moribond qui ne fait que menacer vainement

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