Au cours d’un entretien avec le nouveau président iranien Ebrahim Raïssi, le président français Emmanuel Macron a invité Téhéran à « mettre un terme sans délai à toutes les activités nucléaires qu’il poursuit en violation de l’accord » de 2015 sur le nucléaire, a annoncé l’Elysée. Le nouveau président iranien qui a prêté serment jeudi dernier, et considéré dans les média comme un ancien juge impitoyable, est déterminé à maintenir la capacité dissuasive de son pays dans les eaux du Golfe.
La présidence française a indiqué que Macron, au cours de l’entretien, a également appelé l’Iran à « reprendre rapidement les négociations à Vienne afin d’aboutir à leur conclusion ». Par ailleurs, Raïssi dans sa réponse a indiqué que les négociations devaient garantir les « droits » de Téhéran, selon la présidence iranienne. En effet, cet appel du président français intervient un mois après que Washington et Paris eurent mis la pression sur le nouveau président. Une semaine après l’élection de l’utraconservateur, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en visite à Paris, avait affirmé qu’il serait « très difficile » pour les Etats-Unis de revenir dans l’accord si les négociations en cours devaient s’éterniser.
« Il sera très difficile de revenir aux standards établis »
» Il arrivera un moment où, oui, il sera très difficile de revenir aux standards établis par le JCPOA « , avait-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue français Jean-Yves le Drian. Le chef de la diplomatie française, avait pour sa part exhorté Téhéran à faire un pas décisif en faveur d’un sauvetage du JCPOA. » Nous attendons des autorités iraniennes qu’elles prennent les dernières décisions, sans doute difficiles, qui permettront de conclure » les négociations engagées à Vienne, a-t-il dit, tout en faisant part d’un » optimisme modéré mais d’un optimisme quand même « .
Washington n’attendra pas indéfiniment
Ces derniers jours, Washington a continué à mettre la pression à Téhéran, indiquant que les USA ne vont pas attendre indéfiniment. Après son élection, l’un des objectifs clé du nouveau président est la levée des sanctions qui étouffent l’économie de son pays depuis que l’ancien président Donald Trump ait unilatéralement, en 2018, décidé de retirer les USA de l’accord sur le nucléaire iranien. Le président américain Joe Biden a depuis indiqué être prêt à revenir à l’accord de 2015, mais la tension reste très vive.
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