Depuis la prise de pouvoir au Mali par la junte militaire, les relations avec le Niger voisin ont été affectées. En effet, des brouilles sont nées entre les deux pays, avec ce dernier qui souhaite que les militaires maliens rendent le pouvoir. Dans un entretien accordé au média français RFI, le chef de la diplomatie nigérienne, Hassoumi Massaoudou, avait déclaré que « si les militaires maliens ne rendent pas le pouvoir en février prochain, les sanctions internationales contre Bamako seront sévères ».
Des répercussions sur la lutte contre le terrorisme
Ces propos n’ont pas tardé à faire réagir la junte au pouvoir qui les a qualifiés, le dimanche 19 septembre 2021, d’« inacceptables, inamicaux et condescendants ». Notons que le ton est aussi monté entre le Mali et le Niger concernant le dossier de la société privée russe Wagner. Au cours de son interview, le ministre des Affaires étrangères du Niger avait fustigé tout projet de faire venir des mercenaires russes au Mali. Ces tensions diplomatiques entre les deux pays membres du G5 Sahel, sont cependant mal vues par l’enseignant chercheur à l’Université de Thomas Sankara de Ouagadougou, Djibrina Ouédraogo.
Ce dernier pense en effet que ces brouilles pourraient avoir des répercussions sur la lutte contre le terrorisme. Dans une interview accordée au média allemand DW, il a estimé que le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré pourrait entreprendre une médiation en vue de calmer la situation entre les deux pays. « Le Burkina a à sa tête un président comme étant modéré. Peut-être avec ce sang froid qu’on accorde à notre chef d’Etat, il pourrait peut-être ramener les deux parties sur la table du dialogue, afin que cette tension n’ait pas un effet pervers dans la lutte contre le terrorisme » a-t-il indiqué.
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