Condamné en première instance à une amende de 10 000 euros pour injure et provocation à la haine à la suite de propos anti-islam et anti-immigration prononcés en 2019, le polémiste Éric Zemmour a vu sa condamnation annulée ce mercredi 8 septembre en appel. La cour d’appel de Paris a relaxé ce mercredi le chroniqueur à qui beaucoup prêtent l’intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2022. Pour le moment, les raisons de sa relaxation restent encore inconnues.
Le chroniqueur de 63 ans au cours d’une « convention de la droite » organisée par des proches de l’ex-députée RN, Marion Maréchal le 28 septembre 2019, avait tenu des propos dans lesquels il fustigeait des immigrés « colonisateurs » et une « islamisation de la rue ». Zemmour dans son discours avait également décrit le voile et la djellaba comme « les uniformes d’une armée d’occupation ». Le tribunal correctionnel de Paris avait alors considéré les propos comme « une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane et à sa religion ».
« De propos injurieux envers une communauté et sa religion »
« Les opinions, même choquantes, doivent pouvoir s’exprimer. Néanmoins, les faits reprochés vont plus loin et outrepassent les limites de la liberté d’expression puisqu’il s’agit de propos injurieux envers une communauté et sa religion », avait alors déclaré la présidente du tribunal. Les propos du journaliste avaient alors été largement dénoncés dans la classe politique et dans les médias dans lesquels il intervenait. Éric Zemmour a également été convoqué mercredi devant le tribunal pour des propos qu’il avait en septembre 2020 qualifiant des migrants mineurs de « voleurs » et d’« assassins ».
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