Le torchon brûle ces derniers mois entre l’Algérie et la France. Après de multiples mesures prises contre cette dernière, dont la fermeture de l’espace aérien et le rappel de l’ambassadeur algérien en France, Alger en a rajouté une couche qui ne manquera pas d’irriter certainement l’Elysée. En effet, deux ministères ont décidé de tourner le dos à la langue française.
L’arabe demeure « la langue nationale et officielle » de l’Algérie
Il s’agit du ministère de la jeunesse et des sports d’un côté, et de celui de la formation professionnelle de l’autre. Ces deux départements ministériels ont ordonné que la langue arabe soit utilisée de manière « exclusive ». Cela, dans tout leur fonctionnement mais aussi dans leur documentation officielle. Le ministère de la Formation et de l’enseignement professionnels a fait savoir dans une note qui date du 21 octobre 2021, que tous les employés de son secteur doivent dorénavant utiliser la langue arabe dans leurs correspondances. Il a appuyé ses dires en faisant référence à l’article 3 de la constitution qui stipule que l’arabe demeure « la langue nationale et officielle » de l’Algérie. Le ministère de la jeunesse a de son côté fixé le 1er novembre 2021, pour que la nouvelle mesure soit appliquée. Il s’est montré plus ferme en prévenant qu’« aucune négligence ou aucun manquement ne sera toléré à partir de cette date ».
Pour rappel, après des propos jugés intolérables par l’Algérie, attribués au président français Emmanuel Macron, et l’annonce de la réduction de visas aux ressortissants algériens la France a tenté de calmer la situation. Après avoir demandé, au nom de la France, « pardon » aux harkis, le locataire de l’Elysée s’était également rendu aux commémorations du massacre des manifestants indépendantistes algériens par la police à Paris.
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