L’émission » l’Entretien » de France 24 a reçu ce jeudi 07 octobre, Marie-Cécile Zinsou, la présidente de la Fondation Zinsou. Avec l’historienne de l’art, il a été question de restitution des œuvres d’art au Bénin. Elle a reconnu que le président français Emmanuel Macron a tenu la promesse faite à Ouagadougou en 2017 en rendant au Bénin, une partie de ces trésors royaux pillés pendant la période coloniale. Cependant la passionaria d’art africain ne comprend pas que le Bénin ne soit pas pressé de prendre ces œuvres restituées puisqu’il a décidé de les exposer à Paris dans les prochains mois avant de les rapatrier.
Notre ministre de la culture « a fait une petite erreur »
Donc, les objets qui devraient rentrer d’ici la fin de l’année, sont finalement attendus en février sur leur terre de conception. Pour Marie Cécile Zinsou on est face à une décision qui est « assez incompréhensible ». « Notre ministre de la culture a choisi de faire une première grande exposition de ces œuvres, présentées avec l’art contemporain pour montrer que la création n’est pas qu’historique mais qu’elle est toujours du domaine actuel, qu’elle est toujours vivante et très importante au Bénin, mais il a fait une petite erreur. Il a décidé que cette exposition aurait lieu à Paris » critique-t-elle.
C’est « un peu triste et pas très intelligent »
A l’en croire, on a pensé qu’il y aura plus de regards tournés vers Paris que vers Ouidah, où ces œuvres sont censées atterrir une fois au Bénin, en attendant la fin de la construction du musée d’Abomey. « C’est un problème de certaines de nos autorités qui ont tendance à regarder vers la France pensant que ça reste la capitale, alors que en réalité s’ils regardaient un peu vers chez eux, (ils) comprendraient qu’il y a une jeunesse qui est dans cette demande, qui a envie d’avoir accès à sa culture, qui veut retrouver son patrimoine » croit savoir Mme Zinsou.
L’invitée de France 24 dira finalement qu’attendre 4 mois de plus pour voir ces œuvres être rapatriées, « ce n’est pas grand-chose ». Mais symboliquement pour les béninois cette décision est « un peu triste et pas très intelligent ».
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