Le ton ne cesse de monter entre l’Algérie et la France. En effet, après le rappel de son ambassadeur en France, Mohamed Antar-Daoud, le pays a donné les raisons pour lesquelles il a pris cette décision. Dans un communiqué publié hier samedi 02 octobre 2021, l’Algérie a indiqué avoir rappelé son ambassadeur après des propos attribués au chef de l’Etat français Emmanuel Macron.
« Une atteinte intolérable à la mémoire » des millions de martyrs
D’après la présidence algérienne, la décision a été prise « à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribués nommément au Président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos ». Elle a par ailleurs souligné que les déclarations du locataire de l’Elysée « portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5,63 millions de valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la glorieuse Révolution de libération nationale ». Notons que ces propos de la présidence algérienne interviennent suite à la parution d’un article dans le journal français Le Monde.
L’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle »
Celui-ci parlait d’un échange entre des descendants de protagonistes de guerre d’Algérie et Emmanuel Macron, au cours duquel le président français a dit que l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par le « système politico-militaire ». Le média va encore plus loin, en faisant savoir que le président français parle d’« une histoire officielle totalement réécrite » qui ne se base pas sur des vérités mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ». Ces déclarations ont été qualifiées d’inadmissibles par l’Algérie qui dénonce des « propos irresponsables » du chef de l’Etat français.
Lorsque MACRON dit que la colonisation a été un crime contre l’Humanité, le Gouvernement et le peuple algérien sont d’accord.
Lorsqu’il dit que cette période – 80 ans plus tard – n’est pas la seule cause de la situation en Algérie, il a raison. A propos de l’Algérie et de l’Afrique entière, n’en déplaise à nos petits panafricanistes inutiles.
L’Histoire est aussi un outil pour régler les problèmes contemporains. Elle ne doit pas être en Afrique, un prétexte pour en évacuer la responsabilité sur les autres.
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