Emmanuel Kasarhérou, le président du Musée du Quai Branly à Paris a livré ses impressions au journal Libération hier mardi, veille du départ des 26 œuvres d’art de la France vers le Bénin. Le patron de ce grand musée français n’a pas caché sa nostalgie d’autant plus que ces trésors ont toujours été exposés à Paris.
Il n’est plus « admissible de présenter des objets acquis dans la violence »
« Ce sont des pièces qui ont été présentées presque sans discontinuité depuis qu’elles ont été reçues en 1895 au musée d’ethnographie du Trocadéro, dont les collections ont intégré le musée du Quai Branly. C’est ici qu’elles ont été contextualisées historiquement pour la première fois, qu’on a raconté d’où elles venaient et comment elles avaient été prises par les troupes du colonel Alfred Dodds » a déclaré Emmanuel Kasarhérou, qui salue « l’examen de conscience » de son pays sur son passé colonial. Il pense que désormais, il n’est plus « admissible de présenter des objets acquis dans la violence ».
La France n’a pas tout donné
Notons tout de même qu’il y a des objets d’art pillés par la France en Afrique qui sont toujours exposés dans le musée qu’il dirige. Son discours s’inscrit peut-être dans une logique de restitution totale des trésors culturels pillés par la France dans les pays africains ou arrachés dans la violence dans ces Etats du continent et ailleurs.
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