Tout comme le président américain Joe Biden qui a promis qu’au cours de sa présidence, l’Iran n’aura jamais l’arme nucléaire, le chef de l’agence de renseignement israélienne, le Mossad, a promis jeudi qu’il ferait « tout ce qu’il faut » pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. « L’Iran n’aura pas d’armes nucléaires, pas dans les années à venir, jamais. C’est mon engagement personnel, c’est l’engagement du Mossad », a déclaré le directeur de l’agence, David Barnea lors d’une cérémonie de remise de prix à des agents du Mossad.
« Nos yeux sont ouverts, nous sommes vigilants, et avec nos collègues de l’establishment de la défense, nous ferons tout ce qu’il faut pour éloigner cette menace de l’État d’Israël et la contrecarrer de toutes les manières », a ajouté Barnea. Le directeur de l’agence israélienne du renseignant a fait ces remarques alors que les pourparlers entre l’Iran et d’autres signataires du Plan d’action global conjoint (JCPOA) de 2015 concernant la relance de l’accord sur le nucléaire iranien ont repris à Vienne le 29 novembre après une interruption de cinq mois.
Le programme nucléaire israélien
Tel Aviv, qui a de toute éternité critiqué l’accord, a constamment accusé l’Iran de contourner secrètement les restrictions et de continuer à tenter de développer une arme nucléaire. Les responsables iraniens ont souvent répondu aux accusations selon lesquelles l’Iran cherche à se doter d’armes nucléaires en pointant du doigt Israël. Ils ont souligné l’hypocrisie des pays occidentaux tolérant l’arsenal nucléaire présumé d’Israël. Tel Aviv a maintenu une politique d’opacité nucléaire, ne confirmant ni niant officiellement l’existence de son programme nucléaire.
L’Iran aspire à l’hégémonie régionale
Par ailleurs, les média ont affirmé qu’Israël partageait des renseignements avec les États-Unis et plusieurs alliés européens selon lesquels l’Iran aurait pris des mesures techniques pour enrichir l’uranium à 90 %, un niveau qui n’est utilisé que dans la préparation d’armes nucléaires. Pour le chef du Mossad l’Iran n’avait « pas besoin de trois sites d’enrichissement… pas besoin de milliers de centrifugeuses actives, à moins que, c’est-à-dire qu’il y ait une intention de développer des armes nucléaires »
David Barnea a par ailleurs averti qu’un mauvais accord nucléaire entre les puissances mondiales et l’Iran serait « intolérable » pour Israël. « Un mauvais accord, qui, je l’espère, ne sera pas conclu, nous est intolérable… L’Iran aspire à l’hégémonie régionale, mène un terrorisme que nous bloquons chaque jour dans le monde et menace continuellement la stabilité au Moyen-Orient », a insisté le directeur. L’allié américain qui suit les négociations de près, ne permettra également pas un tel accord.
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