Mali : 1000 nouveaux soldats tchadiens pour combler le vide laissé par les français

Bamako a annoncé que le Tchad va déployer 1 000 soldats supplémentaires au Mali pour renforcer ses troupes qui y combattent les terroristes, alors que la France réduit sa présence militaire dans la région du Sahel. Les soldats tchadiens représentent près de 1 400 des 13 000 soldats de la force de maintien de la paix des Nations Unies dans le nord et le centre du Mali, où une insurrection islamiste a prospéré malgré les efforts de neuf ans des forces internationales pour la contenir.

Le déploiement à venir renforcera ces troupes et d’autres troupes tchadiennes alors que la France réduit sa mission régionale de lutte contre le terrorisme de 5 000 hommes connue sous le nom de Barkhane, a déclaré vendredi le ministère malien des Affaires étrangères dans un communiqué. « Le déploiement s’inscrit dans un cadre bilatéral à la demande du gouvernement tchadien pour le renforcement de son contingent dans le nord du Mali suite à la reconfiguration de la force Barkhane », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Renforcer les capacités opérationnelles et tactiques

En raison des inquiétudes suscitées par la propagation du variant Omicron du coronavirus, le président Emmanuel Macron a annulé vendredi un voyage du 20 au 21 décembre au Mali pour visiter les soldats français. « Après le retrait des troupes françaises, nous avons jugé urgent de renforcer les capacités opérationnelles et tactiques de notre contingent en attendant que l’armée malienne et les Casques bleus (ONU) réorganisent leurs déploiements », a déclaré le porte-parole du gouvernement malien, Azem Bermendoa.

Le retrait de la France

La France prévoit de retirer près de la moitié de son contingent d’ici 2023, déplaçant davantage d’actifs vers le Niger et encourageant d’autres forces spéciales européennes à travailler aux côtés des armées locales. Dans le Sahel la France fait également face à l’hostilité des populations qui ne veulent plus d’une présence militaire de l’ancienne puissance coloniale dans leur pays. Cela fait également partie de raison qui avait motivé le voyage de Macron.