Afrique : l’UA condamne les récents coups d’état

Le sommet de l'Union africaine (UA), qui s'est tenu à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, a condamné la série de coups d'État causés par des insurrections des militaires qui sévissent sur le continent depuis près de deux ans. C'est ce qu'a déclaré ce dimanche lors d'une conférence de presse le commissaire de l'UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye.

"Les dirigeants africains ont condamné sans équivoque la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernements", a-t-il déclaré à l'Agence France Presse (AFP), ajoutant que "l'Union africaine ne tolérera aucun coup d'État militaire sous quelque forme que ce soit". Adeoye a noté qu'il n'y a jamais eu de situation dans l'histoire de l'Union africaine où, en 12 mois, en raison de la prise du pouvoir par les militaires, l'adhésion de quatre pays serait suspendue d'un coup: le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso.

À son tour, le président de la Commission de l'Union africaine, Musa Faki Mahamat, dans son discours au sommet, a déclaré que l'Afrique avait balayé une "vague catastrophique" de coups d'État. "Il existe sans aucun doute un lien de causalité entre ces coups d'État et l'expansion de l'activité terroriste, principalement dans la région du Sahel", a-t-il souligné. Au cours du sommet à huis clos, s'est tenue une réunion spéciale des dirigeants des pays africains, consacrée à l'élaboration de mesures communes pour contrer les coups d'État sur le continent.

Cela concerne principalement l'Afrique de l'Ouest, où depuis l'été 2020 les militaires se sont insurgés et ont pris le pouvoir au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Une tentative de coup d'État a été lancée ce mois-ci en Guinée-Bissau, mais elle a été écrasée avec l'aide de forces spéciales restées fidèles au président élu du pays. L'Union africaine, qui réunit 55 États du continent, a été fondée en 2002 en tant que successeur légal de l'Organisation de l'unité africaine, son siège est à Addis-Abeba.