Dans ce qui semble être un bras de fer entre la religion islamique et le gouvernement français depuis plusieurs années, et dont le sujet est au cœur de la campagne présidentielle de certains candidats, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a appelé samedi les autorités musulmanes à écrire une « nouvelle page » de l’islam en France. « Nous devons aujourd’hui écrire une nouvelle page », a déclaré le ministre face aux autorités musulmanes réunies au Conseil économique, social et environnemental à Paris à l’occasion de la première séance plénière du Forum de l’islam de France.
« Ce dialogue renouvelé avec l’État reposera désormais sur des femmes et des hommes qui tirent leur légitimité de leur travail et de leur logique de terrain », a déclaré Darmanin, qui plaide pour « une nouvelle forme de dialogue plus ouvert, plus divers, plus représentatif de la diversité de l’islam de France ». Tirant des leçons des échecs du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui a été mis en place depuis 2003, le ministre français de l’intérieur a affirmé que « désormais » les pouvoirs publics n’auront plus « de représentant unique du culte musulman, compétent sur tous les sujets, mais des collectifs organisés par thématiques pour obtenir des résultats concrets ».
Protection sociale pour les imams
Darmanin a demandé aux dignitaires musulmans de s’organiser entre eux. Au cours de la séance samedi, les participants ont été invités à réfléchir l’organisation des aumôneries, la professionnalisation des imams, l’application de la loi dite contre le « séparatisme » et la sécurisation des lieux de culte et les actes antimusulmans. Concernant les aumôneries, Gérald Darmanin a promis à ceux-ci de les à créer un « statut » et une « protection sociale » pour les imams.
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