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Franck Kinninvo pour l’augmentation du nombre des communes au Bénin

Au Bénin, le gouvernement a engagé des réformes dans le secteur de la décentralisation. Franck Kinninvo trouve celles-ci très courageuses, mais pense que le pays est encore loin du compte. Surtout quand on compare la décentralisation au Bénin à ce qui se fait sous d’autres cieux. L’invité de l’émission Actu Matin de Canal 3 Bénin, pense par exemple que la taille des commues au Bénin pose un problème. « Aujourd’hui, le Bénin est encore à 77 communes. Vous prenez Abomey Calavi, c’est peut-être 5 communes ensemble…Il y a beaucoup de progrès qu’on peut envisager encore dans la décentralisation » croit savoir M Kinninvo.

On n’érige pas de « vastes territoires en collectivités territoriales »

« On a des communes qui sont homogènes mais vastes » a poursuivi l’expert en décentralisation. Pour lui, il est certes lisible de dire que le Bénin compte 77 communes mais on n’érige pas de « vastes territoires en collectivités territoriales ». A l’en croire, sous d’autres cieux notamment en Europe, les habitants d’une commune connaissent leur maire parce qu’il est souvent sur le terrain, proche des populations. Un maire n’est pas une autorité qui « reste dans un bureau beau et confortable ». Il est plutôt sur le terrain et « programme des séances avec les citoyens » explique l’expert en décentralisation. Mais la taille des communes comme Cotonou et Abomey-Calavi ne permet pas aux maires d’avoir le « temps de recevoir les citoyens ».

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L’expert en décentralisation pense qu’on « doit augmenter le nombre de collectivités territoriales à l’avenir ».  A Abidjan par exemple, il n’y a pas une commune à la taille de cette ville. Même Lomé n’a pas été érigé en commune, fait-il remarquer. En somme, les réformes initiées par le gouvernement dans le secteur de la décentralisation sont à saluer. Cependant, il faudra retourner aux fondamentaux de la décentralisation. C’est-à-dire, « bâtir une démocratie à une échelle humaine raisonnable où les gens peuvent s’asseoir, discuter pour décider de l’avenir de leur territoire »

3 réponses

  1. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Ce n’est pas étonnant que cette décentralisation présente tout ce manquement.
    Lorsqu’on se contente de singer l’administration francaise sans tenir compte de la réalité qui est la nôtre on arrivera toujours à cette disparité flagrante de coupure du territoire.
    Comment peut on vouloir gouverner, développer en tenant seulement compte des entités géographiques et ne pas prendre surtout en considération les hommes et les femmes qui vivent sur le territoire, ce qui doit être au centre de toute la réflexion gouvernementale.
    Aussi longtemps que l’on ne revient pas à plus d’autonomie et à plus de démarcation raisonnable des communautés, rien ne marchera.
    La Suisse n’a que 7 millions de populations mais est constituée en une confédération composée de 26 cantons. Chaque canton utilise sa langue et s’occupe directement sa politique et de ses affaires et chaque citoyen se sent concerné pour le devenir du pays.
    Tout se passe chez nous comme si les populations sont étrangères chez elles et elles attendent que tout soit décidé depuis en haut et que tout soit fait pour elles.
    Le développement équilibré et durable ne peut âtre assuré que par une gestion participative des citoyens dans la gouvernance quotidienne du pays.

  2. Avatar de Ehuzu
    Ehuzu

    Quel est le bilan des 77 actueks en terme de performabce pour necessiter une augmentation?
    On assiste toujours aux memes derives et mauvaise gestion dans ces mairies..

  3. Avatar de Tchité
    Tchité

    C’est bien dit.
    Mais en Europe, les autorités coupent leur propre monnaie à travers la banque centrale européenne. En Afrique francophone, on est à 200% dépendant du colonisateur qui n’est pas prêt à lâcher prise.

    Pour arriver à beaucoup plus de communes, nos états iront tendre la main 👋 aux colonisateurs pour chercher du financement.

    L’arrivée d’une monnaie Africaine par les Africains nous donnera les moyens de notre ambition politico-territoriale.

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