Au Bénin, le séminaire national sur le développement de l’Enseignement supérieur qui s’est tenu le 10 juillet 2021 a débouché sur une grande réforme, la réforme de l’enseignement supérieur. Désormais, les Recteurs et chefs d’entités ne sont plus élus mais nommés. Lors de son récent passage dans l’émission « le gouvernement en action » sur la télévision nationale, la ministre de l’enseignement supérieur Eléonore Ladékan Yayi n’a pas échappé aux questions des journalistes sur ce choix du gouvernement de la Rupture.
« Nous sommes en train de sortir d’un cauchemar«
Pour la ministre de l’enseignement supérieur, il fallait que l’exécutif fasse ce choix « stratégique, profond et nécessaire » parce que au temps des élections « on ne se comprenait pas ». « Moi même qui vous parle, j’ai été issue de ce processus et on a eu du mal, des difficultés parce qu’on ne se comprenait pas. Entre quelqu’un qui a une ambition et quelqu’un qui n’en a pas du tout, la différence était difficile. Et finalement, on sort de ce processus avec beaucoup de conflits, et cela impacte les relations humaines. Ce n’est pas bien! ça agit sur la qualité de la formation » explique Eléonore Yayi Ladékan. Aujourd’hui, avec l’option des élections, les choses vont pour le mieux selon l’autorité.
Les nouveaux responsables qui viennent ont désormais une vision qu’ils déclinent. On sait quelles méthodes et les stratégies qu’ils entendent mettre en place avec toutes les composantes pour arriver à bon port. En somme, la nomination des recteurs et chefs d’entités a « été très efficace » selon la ministre. « C’est vrai que c’est un peu tôt mais pour ce que nous avons vécu les premiers mois, nous pouvons vraiment nous frotter les mains et nous dire que nous sommes en train de sortir d’un cauchemar » se réjouit-elle.
« Ils sont évalués »
Quand on lui demande si les objectifs ont donc été atteints en 6 mois de gestion, elle répond par la négative. « Non .C’est un peu tôt! Mais on peut déjà commencer par dire qu’un certain nombre d’actions fortes sont enclenchées par la mise en place de ces hauts responsables. Ils sont responsabilisés. ils savent que ce n’est pas une question de redevabilité à qui que ce soit, ils sont responsables jusqu’au bout et ils interviennent de façon impartiale. Donc la vie, l’évolution, la qualité de ce qui se fait est dans leurs mains, ils sont évalués… » a laissé entendre Eléonore Yayi Ladékan.
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