LNT: Après 62 ans d’indépendance, quelles sont vos impressions sur la gestion sociopolitique du pays ?
Pascal Todjinou: 62 ans c’est beaucoup pour une nation, pour un individu je dirais mais ça peut s’apprécier en 4 ou 5 périodes. La première va de d’août 1960 à novembre 1963 relative à l’accalmie politique. De 1963 à 1969, il y a eu plusieurs coups d’État et finalement ça a débouché sur une sorte de remise en cause du système. Ce qui a donné lieu à la création du conseil présidentiel composé de trois anciens présidents Huber Maga, Sourou Migan Apithy et Ahomadégbé. Ce trio n’a pas évolué. Il a été renversé par le gouvernement militaire révolutionnaire le 26 octobre 1972 qui a débouché en 1975 à la révolution populaire du Bénin.
Tout cela nous a conduit avec toutes les difficultés jusqu’en décembre 1989. Les contestations et remise en cause ont amené le pouvoir en place à l’organisation de la conférence nationale des forces vives de la nation débouchant sur la démocratie. Depuis 1990 jusqu’aujourd’hui, il y a eu encore beaucoup d’éléments. Il y a la période transitoire suivi des élections dirigé par le président Soglo jusqu’en 1996. Pendant cette période là aussi il y a eu une relative accalmie mais, vers la fin cela a entraîné une certaine rébellion qui a fait sortir encore le président Soglo de la présidence de la République, faisant revenir l’ancien président Kérékou qui a suffisamment pacifié la tension politique. Ce qui lui a valu un second mandat. Puis le président Yayi qualifié de président bonheur et ça, c’est relativement vrai parce que bien qu’il y a eu beaucoup de moments de grève et de tension dans le pays, il y a eu beaucoup de bienfaits sociaux aussi bien pour les travailleurs que pour le béninois lambda. Enfin il a eu l’avènement du président Patrice Talon. Il a observé la politique béninoise et les politiciens et tout ce qui concerne la vie sociale du pays. Il en a tiré les conclusions et comme il a une certaine majorité à l’Assemblée nationale, il a fait voter certaines lois qui ont fini avec la prolifération des partis politiques d’antan. Hormis les conséquences particulièrement graves de 2019, on peut dire que ça a mis fin aux désordres politiques dans notre pays qui ont toujours des conséquences sur la vie sociale de notre pays. Sur le plan économique, je ne peux pas dire que rien n’est fait. Le nombre d’infrastructures depuis 1960 à aujourd’hui a évolué considérablement. Le président Patrice Talon a battu tous les records. Je le dis parce que je le vis. La période du président Talon en infrastructures est particulièrement évolutive.
Quelles sont vos attentes ?
Todjinou: Je veux deux choses importantes. La réconciliation nationale et le développement économique et social de mon pays. Ces deux éléments conditionnent le développement économique et social de mon pays. Ma dernière attente, c’est la paix dans mon pays.
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