Dans un monde où la plupart des pays occidentaux possèdent les meilleures universités, il est aisé de constater que les autres nations calquent leurs critères d’excellence sur le modèle de ces établissements du Nord. La Chine aussi s’est longtemps mesurée à ces hauts lieux du savoir occidental sur la base de ces mêmes critères, mais le pays est décidé à procéder autrement. L’empire du milieu veut créer ses propres standards. C’est le président chinois qui a annoncé ce changement le 25 avril dernier, lors de sa visite à l’Université du Peuple de Pékin.
Ne plus « imiter les autres«
L’objectif de Xi Jinping est clair : « construire des universités de premier rang mondial aux caractéristiques chinoises et (se) frayer une nouvelle voie pour y parvenir, au lieu d’imiter les autres ou de copier simplement les standards et modèles des universités étrangères ». Il faut des critères d’excellence qui proviennent du « gêne rouge », c’est-à-dire de l’identité chinoise. La philosophie et les sciences sociales aux caractéristiques chinoises doivent prendre réellement leur place dans le milieu académique mondial, a laissé entendre le président chinois.
La conséquence de cette nouvelle politique, c’est le déclassement entamé et souhaité des universités chinoises. Celles de Lanzhou, du Peuple et de Nanjing ont décidé de se retirer des classements internationaux le 09 mai dernier. Une décision qui a déjà pris effet pour l’université de Nanjing, la meilleure des trois établissements d’enseignement supérieur.
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