(Et si vous nous prenez pour ce que nous sommes vraiment)La polémique sur le coût des monuments, BIO GUERA, l’AMAZONE, et les JARDINS de MATTHIEU, ne devrait pas avoir lieu. Pour une simple raison. Parce que ces genres d’ouvrages sont uniques. Et la décision pour leur donner vie l’est également. Mais pareille prise de décision n’a de valeur que par l’explication qui précède l’exécution de tels ouvrages, véritables œuvres d’art. Et en tant que « telles », elles n’ont pas de prix, comme cela a été dit et admis. Ceci étant, l’esquisse de clarification que fait le Porte-parole du gouvernement Houngbédji Wilfried Léandre semble avoir quelque chose d’insatisfaisant. En avançant deux chiffres, 500 millions d’une part, et 10 milliards de l’autre, voudrait-il, de façon subliminale, nous désigner que les trois œuvres coûteraient entre ces deux sommes ?
Si oui, il suffit de le dire franchement. Sinon, que cela soit dit en levant toute ambiguïté sur le caractère versatile de la conscience du peuple, pour qui, l’un et l’autre des coûts montreraient un fort doute sur la valeur des trois ouvrages. Ce faisant, le Porte-parole du gouvernement n’aide pas le peuple à connaître et à comprendre la vérité qu’il entend prêcher. D’autant que cette déclaration consistant à balancer deux chiffres ne permet pas de répondre précisément à la simple question « Combien ça a coûté au juste ? ». Et surtout, cette présentation crée l’embarras en accusant « certains » qui parleraient de pacotille de 500 millions et « d’autres » qui penseront, à en croire le Porte-parole, à un coût prohibitif. Puisqu’une telle attitude ne donne pas la chance de dire ou de comprendre « le fond ou le fonds » de sa pensée. Cette façon de vider une polémique ne peut que laisser celle-ci se prospérer.
Ouvrages de valeur hautement symbolique et historique
En parlant dès le départ de l’existence d’un tel projet, et donc de son coût, dans la suite logique du retour des « Trésors du Dahomey » rendus par la France, le gouvernement du BENIN montrerait que le pays a la suite dans les idées. Et « Telle » une initiative à haute valeur symbolique, l’ensemble de ces trois productions artistiques et culturelles ne devraient plus logiquement souffrir d’une quelconque suspicion, qui viendrait à en brouiller le symbole et la portée historique. Et d’autre part, la décision qui les a fait exécuter ne devrait pas non plus relever de l’uchronie qui consisterait à faire croire que si elles n’avaient pas existé, le Bénin n’aurait pas une forte chance de voir développer son tourisme et en tirer une plus value.
Une prévision de croissance économique sur des éléments comme ces Trésors et ces Ouvrages semble donner plus d’importance à des choses qui sont tributaires, comme on l’a constaté ces deux dernières années, de l’état général de la santé de notre planète. Et ne tirer aucune leçon de la dure période que fut la Pandémie paraît tout de même assez curieux et même imprudent. Car, rien ne dit, et là commence la légendaire sagesse de nos ancêtres, que le COVID résiduel ne pourrait pas prendre une autre forme, voire une autre force avec l’avènement et l’installation de la fameuse Variole du Singe. Dont, on ne sait encore très bien si cela constituera ou non une nouvelle épreuve, une difficulté nouvelle, qui montreront les limites de la science et de la médecine, victorieuses à grand peine de la souche COVID, qui nous est venue des tréfonds de notre propre histoire sur cette terre.
Florentin CODO
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