Les singes, plus proches parents de l’Homme, participent à l’équilibre de la biodiversité et à la régénération des forêts. La journée internationale qui leur est consacrée, le 1er septembre de chaque année, a permis de savoir que certaines espèces de ces primates sont menacées dans le monde. Les singes à ventre roux font partie des 6 différentes espèces de primates qui existent au Bénin.
Ils sont endémiques au Bénin, au nord du Togo et dans une partie du Nigeria. Leur population mondiale est estimée entre 500 à 1.000 individus. Mais, ils sont en voie d’extinction. L’Homme est leur principal prédateur. Dans certaines régions, ils étaient régulièrement chassés par les braconniers pour leur viande dont les populations raffolent, ou tués à cause des dégâts qu’ils causent.
Cependant, ces singes font partie aujourd’hui, des espèces d’animaux protégés au Bénin. Des campagnes de sensibilisation sont régulièrement menées par les autorités et les organisations locales et internationales auprès des populations afin de les préserver. Pour les observer de nos jours, il faut aller au sanctuaire de Drabo Gbo ou au jardin botanique de l’Université d’Abomey-Calavi où se trouvent quelques spécimens.
Outre le singe à ventre roux, les cinq autres espèces de singes enregistrées au Bénin sont menacées mais dans une moindre mesure. Il s’agit du Patas que l’on rencontre dans les maisons et les champs. Il est responsable de la destruction des récoltes dans les champs. Le babouin est aussi une autre espèce de singes qu’on rencontre au Bénin. Il est plus agressif. Il est rencontré dans les parcs. Le colobe de Geoffrey quant à lui, se trouve sur un site de l’Organisation pour le développement durable et la biodiversité (ODDB) à Kikélé, dans la commune de Bassila. À ces trois espèces de singes, s’ajoutent le colobe olive, la mone et le vervet.
Bassila et ses singes
À Bassila, les singes étaient associés aux êtres humains. Il s’agissait notamment des singes de la race du »Colobe de Geoffrey », ces derniers étaient liés aux membres de la famille Tchabiota. Ils assistaient aux cérémonies dans le village. Ils pleuraient et hurlaient durant des jours pour annoncer un décès dans cette famille selon les croyances locales. Et un décès était toujours enregistré dans le rang des singes, suite à la mort d’un descendant de la famille Tchabiota.
La vie des singes est caractérisée par six mois de gestation, deux ans d’allaitement et 25 ans d’espérance de vie selon le chargé du volet Ecotourisme et Développement Communautaire au sein de l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB), Alfred Ago. Ils ont le réflexe de se soigner eux-mêmes avec des plantes. Généralement, les singes jouent un grand rôle dans le maintien de la biodiversité. Ils servent à la régénération des forêts. Ils sont également utilisés lors des recherches scientifiques pour tester les vaccins avant leur administration à l’homme.
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