« Les troisièmes mandats sont aussi des coups d’Etat » aurait dit l’autre. La question est désormais actuelle dans plusieurs Etats africains. Tout comme, elle fait couler beaucoup d’encre et de salive, avec ce qui pourrait embraser certains pays dans le pire des cas. Tout de même, l’on s’emploie à reconnaitre que le Bénin a eu le mérite de ne point figurer sur la liste de ces pays où souffle cette tempête, depuis l’ère du Renouveau démocratique. L’actuel chef de l’Etat béninois, promet d’emboiter le pas à ces deux prédécesseurs Mathieu Kérékou, puis Thomas Boni Yayi, qui n’ont pas brigué un troisième mandat présidentiel.
Si les fruits tenaient à la promesse en 2026, l’on pourrait être amené à procéder à la classification. A Feu Mathieu Kérékou, la couronne à Thomas Boni Yayi et Patrice Talon la palme ! Ainsi l’histoire retiendra que le Bénin est l’un des rares pays en Afrique, où aucun trouble politique, ni effusion, aura été enregistré pour une question de tentative d’un chef d’Etat au pouvoir de briguer un quelconque 3ème mandat anticonstitutionnel. Nul ne saurait douter de la spécificité du Génie et de la hauteur de vue du peuple béninois à éviter ou gérer à sa manière les crises politiques ou sociales qui y arrivent. L’exemple « Made in Bénin » fait désormais tâche d’huile sur le continent. Bien de pays s’y accommodent déjà.
L’on se souvient de la boutade du premier qui a mis un terme à sa carrière politique après avoir exercé le pouvoir pendant une décennie sous le Renouveau démocratique : Mathieu Kérékou. « En Afrique, quatre sorts guettent un chef d’Etat au pouvoir : soit mourir au pouvoir, se retrouver en prison, s’exiler ou quitter le pouvoir en respectant les lois de son pays. Quant à moi, aucun des trois premiers cas ne m’arriverait », avait dit feu Mathieu Kérékou. Ainsi, il a choisi la voie de la sagesse, en faisant, le choix de « quitter les choses avant qu’elles ne le quittent ». Il quitta en avril 2006, le douillet fauteuil de la Marina. Siège qu’occupe l’actuel chef de l’Etat Patrice Talon qui l’a hérité en avril 2016, de son prédécesseur Thomas Boni Yayi qui a également cumulé deux mandats de 5 ans successifs. Pour une seconde fois, l’histoire s’est à nouveau répétée. En sera-t-il ainsi dans le futur ? Seuls les dieux de la politique en répondront. Car, ce que l’on sait, le destin d’un homme peut basculer d’une décision à une autre, d’une action ou d’un discours à un autre. Wait and see !
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