Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est particulièrement remonté contre une alerte qui a été donnée par l’ambassade des États-Unis à Pretoria sur un risque d’attentat à Johannesburg. Profitant d’une conférence de presse qu’il a donnée ce jeudi lors du passage du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, l’homme fort de la nation arc-en-ciel a fustigé cette attitude. Pour lui, la représentation diplomatique américaine devrait prendre l’avis des autorités sud-africaines avant une telle annonce.
« Malencontreux »
« Il est assez malencontreux que les États-Unis émettent ce genre d’avertissement sans en avoir discuté le moins du monde avec nous. », a dénoncé Cyril Ramaphosa. « Toute forme d’alerte viendra du gouvernement sud-africain et il est malencontreux qu’un autre gouvernement publie une telle menace, de manière à créer la panique parmi les nôtres », a-t-il ajouté pour fustiger l’alerte qui a été publiée ce mercredi par l’ambassade des États-Unis à Pretoria. Sur le site web de l’ambassade un message annonçant l’imminence d’un attentat a en effet été posté. Le message demandait au personnel d’éviter les lieux de grands rassemblements.
« Le gouvernement sud-africain sera le 1er à informer »
« Le gouvernement américain a reçu des informations selon lesquelles des terroristes pourraient planifier de mener une attaque ciblant de grands rassemblements de personnes dans un lieu non précisé dans la grande région de Sandton à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 29 octobre 2022. Il n’y a pas d’autres informations concernant le moment, la méthode , ou la cible de l’attaque potentielle. L’ambassade des États-Unis a conseillé au personnel d’éviter les foules et autres grands rassemblements publics dans la grande région de Sandton à Johannesburg pendant le week-end du 29 au 30 octobre 2022. », peut-on lire sur la plateforme de l’ambassade américaine. Les propos du président sud-africain Cyril Ramaphosa interviennent après le communiqué du gouvernement sur l’alerte. « Les menaces sont évaluées en permanence et des mesures sont prises pour assurer la sécurité de tous. En cas de besoin, le gouvernement sud-africain sera le premier à informer le public de toute menace imminente », a détaillé le communiqué des autorités sud-africaines.
Laisser un commentaire