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Assassinat de Martinez Zogo : L’ONU et l’UA interpellées par des associations

C’est l’émoi au sein des professionnels des médias du Cameroun et du monde entier et des fidèles auditeurs d’Amplitude Fm depuis l’annonce de l’assassinat sauvage du journaliste Mbani Zogo Arsène Salomon mieux connu sous le nom Martinez Zogo.  Ce jour, lundi 23 janvier 2023 au Cameroun, des Organisations non gouvernementales ( Ongs) des droits de l’homme ont organisé une conférence de presse pour dénoncer l’ enlèvement, les actes de torture, les traitements inhumains et dégradants et l’ assassinat du journaliste d’investigation et chef de chaîne  d’ AMPLITUDE FM à Yaoundé.  

Dans leur déclaration, ces Ongs des droits de l’homme demandent aux Nations Unies, à l’Union africaine et aux représentants diplomatiques accrédités au Cameroun de sommer le gouvernement camerounais à libérer tous les journalistes, les militants politiques, les prisonniers d’opinion anglophones et d’accompagner les organisations de la société civile. (Lire l’intégralité de la déclaration)

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PROPOS LIMINAIRE

Conférence de presse : Enlèvement, actes de torture, traitements inhumains et dégradants, Assassinat de MBANI ZOGO Arsène Salomon mieux connu sous le nom Martinez ZOGO, journaliste d’investigation et chef de chaîne d’AMPLITUDE FM à Yaoundé

Mesdames et messieurs les journalistes,

C’est avec beaucoup de colère que nous vous entretenons ce jour au sujet de l’enlèvement, la séquestration, les traitements inhumains et dégradants, les actes de torture et pour couronner tout ça, l’assassinat du journaliste MBANI ZOGO Arsène Salomon mieux connu sous le nom Martinez ZOGO.

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Mesdames et messieurs les journalistes, nous ne serons pas longs, nous vous annonçons juste que :

  1. Nous prenons l’opinion nationale à témoin de ce qui suit : Le 20 janvier 2023, le Gouvernement du Canada a rendu publique l’ouverture officielle de la négociation entre l’Etat du Cameroun, le Conseil de gouvernement d’Ambazonie et les Forces de défense d’Ambazonie, le Mouvement de libération du peuple africain et les Forces de défense du sud du Cameroun, le gouvernement intérimaire et l’équipe de la coalition d’Ambazonie. Chose que nous saluons et que nous demandions depuis 2017 qui nous a coûté toutes les menaces et représailles de la part de certaines autorités.
  2. Les journalistes paient le lourd tribut au Cameroun depuis que l’Etat du Cameroun a décidé du recul des libertés fondamentales et installé la dictature. Broyant au passage et en laissant les prédateurs des deniers publics broyer toutes celles et ceux qui essayent de donner la vraie information aux populations qui sont plongées dans la misère du fait de leur boulimie. Ainsi François CHANNON, Serge Alain OTTOU, Jacques Blaise MVIE et Conrad ATANGANA, BBX MANCHO, Serge Aimé BIKOI. Certains ont été harcelés et d’autres subissent jusqu’à ce jour le harcèlement juridique et judiciaire et surtout sont embastillés.
    Le pire est arrivé hier, mais nous le présagions déjà. C’est la raison pour laquelle nous avons dans notre appel urgent poussé le Gouvernement du Cameroun à prendre ses responsabilités. 24h plus tard, on nous a servi le corps sans vie de Martinez ZOGO, mutilé, en état de décomposition avancé. Au vu des méthodes pratiquées au Cameroun depuis que la dictature s’est installée, nous savons que Martinez a été assassiné. Jusqu’à quand devons-nous continuer à accepter ces assassinats ? jusqu’à quand devons-nous continuer à refuser de nous indigner, même si cela nous coûte des récriminations de toutes sortes ? Mgr Benoit BALLA, KOUM KOUM, Bibi NGOTA, Samuel WAZIZI, MOWHA Franklin (DDH disparu depuis 2018)
  3. A la communauté internationale que ce la soit dit et entendu une fois pour toutes : la société civile et les journalistes sont devenus la cible du Gouvernent dictatorial du Cameroun. Nous allons prendre nos responsabilités. Nous savons que ces enquêtes n’aboutiront jamais à la manifestation de la vérité, ni à la justice juste. Nous vous demandons ici et maintenant (les Nations Unies, l’Union africaine, les représentations diplomatiques accréditées au Cameroun) de sommer le gouvernement du Cameroun à libérer tous les journalistes, les militants politiques, les prisonniers d’opinion anglophones. Enfin, nous vous demandons d’accompagner les organisations de la Société Civile afin que l’Etat du Cameroun rende compte conformément aux traités et conventions librement ratifiées. Que toute la chaîne de commanditaires et exécutants soient publiquement punis. Ils sont connus.

Enfin, nous appelons le peuple camerounais à se mobiliser face à cette terreur étatique instaurée au Cameroun pour exiger un état de droit. L’heure est à la responsabilité individuelle et collective.

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