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Mandat contre Poutine: Cacophonie en Afrique du sud sur la CPI

Cyril Ramaphosa (AFP)

La situation en Afrique du Sud concernant la Cour pénale internationale (CPI) et le mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine s’avère confuse. Pretoria, qui doit accueillir en août un sommet des BRICS, est membre de la CPI et est théoriquement censé arrêter Poutine à son arrivée. Plus tôt dans la journée de ce mardi 25 avril, l’ANC, le parti au pouvoir avait demandé que le pays quitte la CPI en raison de sa proximité avec Moscou et des critiques concernant la guerre en Ukraine. Quelques heures plus tard, la présidence de l’Afrique du Sud a annoncé mardi qu’elle ne quitterait pas la CPI, invoquant une «erreur» de communication du parti au pouvoir, l’ANC.

Pour rappel, la CPI a émis en mars un mandat d’arrêt contre Poutine pour le crime de guerre de «déportation» d’enfants ukrainiens. Début avril, un rapport affirmait que l’Afrique du Sud envisage de contourner le mandat d’arrêt en introduisant une disposition nationale accordant l’immunité aux chefs d’État en exercice. Cette mesure permettrait au président sud-africain Cyril Ramaphosa et au gouvernement de maintenir des relations amicales avec la Russie lors du sommet des BRICS sans subir de pression extérieure. Ce précédent avait déjà été évoqué en 2015, lorsque les autorités sud-africaines avaient refusé d’arrêter Omar el-Bechir, président soudanais de l’époque, lors d’un sommet de l’Union africaine à Johannesburg, malgré un mandat d’arrêt de la CPI.

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En visite à Pretoria, le président namibien Hage Geingob a fait comprendre qu’il ne reconnaît pas l’autorité de la CPI et a déclaré lors de sa dernière visite à Pretoria que si un crime était commis, il devrait être jugé en Namibie et non devant la CPI. Le mandat d’arrêt contre Poutine a également suscité l’opposition des autorités sud-africaines depuis le début.

Alors que le sommet des BRICS approche, le président sud-africain Cyril Ramaphosa attend la confirmation de la présence ou non de Poutine lors de l’événement. La décision d’accorder l’immunité aux chefs d’État en exercice pourrait faciliter la participation de Poutine au 15e sommet des BRICS, qui se tiendra du 22 au 24 août à Durban.

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