Après la récente attaque de drone ukrainiens en Russie, le président russe, Vladimir Poutine, a soulevé la menace d’un incident de « bombe sale » dans une centrale nucléaire occupée par la Russie. Cette menace, initialement attribuée aux autorités ukrainiennes par des responsables de la défense russe en octobre, a été renouvelée suite à l’attaque de drones qui a causé des « dommages mineurs » à Moscou. Ces déclarations alimentent des inquiétudes internationales concernant une possible escalade nucléaire en réponse à la contre-offensive ukrainienne.
Poutine a exprimé cette préoccupation alors que le Conseil de sécurité de l’ONU débattait du risque d’un affrontement militaire à la centrale nucléaire de Zaporijjia, où « les forces russes… ont progressivement pris le contrôle« , selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ces remarques ont été faites lors d’une conversation avec Svetlana Chupsheva, directrice générale de l’Agence pour les initiatives stratégiques, au Centre culturel Zotov à Moscou, avant la visite de l’exposition « Développement de l’économie créative en Russie ». Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a insisté sur l’importance de préserver la centrale de toute attaque, en particulier celle qui pourrait viser les réacteurs, le stockage du combustible usé, d’autres infrastructures critiques ou le personnel.
L’allégation de Poutine fait écho à une autre accusation récente portée par les services de renseignement ukrainiens, selon laquelle la Russie planifierait de simuler une crise nucléaire à la centrale dans le but de pousser les autorités internationales à demander un cessez-le-feu avant une contre-offensive ukrainienne très attendue. Ces allégations ont été largement perçues comme une campagne de peur visant à dissuader d’autres contre-attaques ukrainiennes.
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