La France, en alliance avec la Belgique, Chypre, l’Estonie et la Hongrie, a récemment annoncé une acquisition commune de missiles sol-air de courte portée Mistral. Cette initiative fait suite à la conférence sur la défense aérienne et anti-missile de l’Europe tenue à Paris le 19 juin, où une lettre d’intention a été signée entre ces cinq nations. La décision commune d’investir dans l’armement trouve son origine dans le contexte géopolitique actuel marqué par l’escalade du conflit en Ukraine.
Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que l’acquisition sera effectuée auprès de l’entreprise industrielle MBDA par la Direction générale de l’armement (DGA), pour répondre non seulement aux besoins français, mais également à ceux de ses partenaires européens. La commande globale pourrait dépasser 1000 missiles Mistral, un système en service dans l’armée française depuis 1989 capable d’atteindre des cibles à une distance maximale de six kilomètres.
Au milieu de la guerre en Ukraine, ce contrat représente une importante opportunité pour MBDA. L’entreprise a affiché des niveaux de commande record en 2022, pour un montant de 9 milliards d’euros, portant son carnet de commandes total à 22,3 milliards d’euros. Face à l’évolution des technologies de défense et d’attaque, telles que les missiles hypersoniques et les drones, l’industriel français doit produire des armes de plus en plus sophistiquées et ce, à un rythme de plus en plus soutenu.
Pour répondre à cette demande croissante, MBDA prévoit d’accélérer sa production. Pressé par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, MBDA envisage de doubler sa cadence de production des missiles Mistral, passant de 20 à 40 par mois en 2024. Il prévoit également de réduire le délai de fabrication des missiles de moyenne portée Aster de 40 à 18 mois. Alors que la guerre en Ukraine continue, la France et ses alliés font ainsi un pas significatif dans le renforcement de leur défense commune.
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