Depuis plusieurs années, une nation européenne observe avec une inquiétude croissante les mouvements de la Russie sur l’échiquier géopolitique mondial. Le comportement expansionniste de Moscou, manifeste lors de l’offensive contre la Géorgie en 2008 et celle contre l’Ukraine qui se poursuit actuellement, a suscité de vives tensions dans la région. Cette escalade militaire de la Russie a conduit à une remise en question de la sécurité d’un pays européen. C’est en 2008 que la Russie a fait preuve pour la première fois de son audace militaire en menant une offensive éclair contre la Géorgie. Cette décision inattendue a démontré la volonté du Kremlin d’asseoir son autorité et d’étendre son influence sur les pays de sa périphérie.
Dans ce contexte géopolitique précaire, une nation européenne n’est pas du tout rassurée. La Suède a en effet publié un rapport intitulé « Allvarstid » (ou « Temps graves »). Ce document, rédigé par une commission composée de responsables politiques de tous bords et d’experts, souligne que la sécurité de ce pays serait « assurée de la meilleure manière avec l’OTAN« .
Le rapport relève que « l’usage de la force pour parvenir à ces revendications est de nouveau une réalité » et qu’une « attaque armée ne peut être exclue« . Cette préoccupation s’accompagne de la volonté d’accroître les moyens de l’armée d’ici 2025-2030, avec un objectif de 10 000 conscriptions.
Malgré son statut actuel d’ »invité » de l’OTAN, la Suède doit encore voir son adhésion ratifiée par la Turquie. Mais la perspective de rejoindre l’OTAN est loin de faire l’unanimité. Le dernier obstacle sur le chemin de la Suède vers l’OTAN est peut-être le plus inquiétant. Viktor Tatarintsev, l’ambassadeur de Russie en Suède, a averti Stockholm qu’il y aurait des « conséquences fâcheuses » si le pays décidait de rejoindre l’organisation transatlantique. Ces menaces n’ont toutefois pas entamé la détermination de la Suède, qui semble résolue à garantir sa sécurité face à l’éventualité d’une agression russe.
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