La course à la domination du ciel africain s’intensifie. Air Algérie, la troisième plus grande flotte aérienne du continent, se prépare à relever le défi. Ayant récemment passé une commande de 15 avions auprès de Boeing et Airbus, la compagnie compte non seulement moderniser sa flotte mais aussi renforcer sa taille pour rivaliser avec ses concurrents. De son côté, son rival, Royal Air Maroc prévoit de renouveler et de moderniser sa flotte, qui compte actuellement 50 appareils, dans le but d’étendre son réseau de vols. L’objectif est d’atteindre un total de 200 avions d’ici 2037, un plan audacieux qui souligne la détermination du Maroc à rivaliser pour la primauté en Afrique.
Air Algérie nourrit des ambitions qui dépassent l’acquisition de nouveaux avions. En quête d’un renforcement de sa présence sur les liaisons internationales, elle envisage d’ouvrir de nouvelles dessertes en Afrique et en Asie. L’objectif final est de transformer l’aéroport d’Alger en hub aérien international, à l’image d’Addis-Abeba pour Ethiopian Airlines et de Casablanca pour Royal Air Maroc.
La bataille pour le contrôle du ciel africain n’est pas seulement menée par les grandes compagnies. Des acteurs plus modestes, tels que Sky Airlines, Air Sénégal, Air Côte d’Ivoire et RwandAir, sont également engagés dans cette compétition. RwandAir, par exemple, a des projets ambitieux de doubler sa flotte dans les cinq prochaines années, avec un éventuel coup de pouce de Qatar Airways.
Les acteurs internationaux ajoutent une autre dimension à cette lutte acharnée. Des géants comme Turkish Airlines, Air France, Emirates et Qatar Airways voient le potentiel du marché africain et se positionnent de manière agressive. Turkish Airlines, par exemple, dessert déjà plus de destinations en Afrique que n’importe quelle compagnie africaine.
La guerre est donc déclarée pour le contrôle du ciel africain. Alors que les compagnies aériennes africaines se battent pour consolider leur position et étendre leur présence, elles se retrouvent également face à une concurrence féroce de la part des acteurs internationaux. Cette dynamique promet de transformer le paysage du transport aérien en Afrique dans les années à venir.
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