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Chantier des JO en France: un ouvrier meurt, la presse silencieuse

Photo Pixabay

Lorsque la presse française avait critiqué le Qatar pour la mort d’ouvriers sur les chantiers de la Coupe du Monde, personne n’aurait imaginé que le même scénario tragique se déroulerait en France. Aujourd’hui, le silence règne autour du décès d’Amara Dioumassy, un maçon de 51 ans, sur le chantier du bassin d’Austerlitz à Paris. Malgré le tollé médiatique lors des incidents similaires au Qatar, cette tragédie française semble être passée sous le radar de l’opinion publique.

Amara Dioumassy a été mortellement percuté par un véhicule en marche arrière le 16 juin. Chef d’équipe sur le chantier du bassin d’Austerlitz, il laisse derrière lui une famille de cinq enfants. Ce chantier a pour objectif de construire un immense bassin de stockage des eaux usées dans le but de dépolluer la Seine avant 2024 pour les Jeux olympiques. Trois jours avant la mort d’Amara, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait visité le chantier, soulignant les avancées des travaux sur Twitter.

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Des accusations de négligence de sécurité ont été soulevées dans les colonnes de « Mediapart » par Lyes Chouai, délégué syndical central CGT de la Sade. Selon lui, la camionnette qui a tué Amara Dioumassy n’était pas équipée d’un bip de recul et il n’y avait aucun agent de circulation sur les lieux. De plus, aucune signalisation ou délimitation pour les piétons n’avait été mise en place. Chouai accuse également la mairie de Paris de cacher la réalité du drame, clamant qu’Amara Dioumassy est le « premier mort sur un chantier des JO, mais personne ne veut le dire ».

Ce n’est pas le premier incident qui a lieu sur les chantiers des Jeux Olympiques de 2024. En décembre 2022, un rapport révélait que 87 accidents du travail, dont 11 graves, s’étaient produits depuis le début des travaux. Pourtant, aucune mesure efficace n’a été mise en place pour éviter ces tragédies. Le chantier du bassin d’Austerlitz, visant à rendre la Seine baignable pour les JO, a coûté la vie à un homme. Ce silence assourdissant autour de sa mort soulève de nombreuses questions sur la sécurité des ouvriers sur les chantiers olympiques en France.

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