Depuis des décennies, la République Démocratique du Congo (RDC) mise sur l’incroyable potentiel hydroélectrique des chutes d’Inga pour pallier les besoins en électricité de la région. Le site a déjà abrité deux projets hydroélectriques, Inga 1 et Inga 2, construits respectivement dans les années 1970 et 1980. Leur réalisation a marqué une première étape dans l’exploitation de l’énergie du fleuve Congo, mais l’ambition ne s’est pas arrêtée là . Le projet Inga 3, actuellement en discussion, constituerait la première phase du colossal projet Grand Inga, qui pourrait atteindre une capacité de production de 40 GW.
Au début du mois de juillet, lors de la visite du président sud-africain Cyril Ramaphosa en RDC, les deux pays ont renouvelé leur engagement à relancer Inga 3. L’Afrique du Sud voit dans ce projet un potentiel moyen d’atténuer sa crise énergétique persistante. « Nous nous sommes à nouveau engagés à relancer le projet Grand Inga« , a déclaré Ramaphosa lors d’une conférence de presse à Kinshasa, dissipant les rumeurs sur l’abandon possible du projet.
Le projet Inga 3, destiné à exploiter encore plus l’énergie du fleuve Congo, a connu de nombreux contretemps. Bureaucratie et désaccords entre la RDC et ses partenaires ont freiné sa progression. Il était initialement soutenu par la Banque mondiale, qui envisageait une exportation de l’électricité produite principalement vers l’Afrique du Sud et pour alimenter les mines de l’est du Congo. Néanmoins, suite à des divergences stratégiques, la Banque mondiale a retiré son soutien.
Malgré ce retrait, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a récemment affirmé qu’il avait entamé des discussions avec de nouveaux partenaires potentiels, dont la Chine et la Banque mondiale. « La Banque mondiale est à nouveau désireuse de s’impliquer dans ce projet« , a-t-il déclaré aux journalistes. Ces paroles sont prometteuses pour l’avenir d’Inga 3.
En citant un rapport de la commission bilatérale, l’agence Reuters a annoncé que l’accord pour le projet devrait être finalisé dans les 18 mois à venir, permettant ainsi le début des travaux d’ingénierie. Cette nouvelle relance du projet Inga 3, combinée au précédent des barrages Inga 1 et 2, pourrait bien faire entrer la RDC dans une nouvelle ère de production hydroélectrique.
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