Riche en ressources minérales précieuses, l’Afrique attire depuis longtemps l’attention des grandes puissances mondiales. Ce vaste continent est un trésor de minerais tels que le cuivre, les diamants, le cobalt et l’or. Aujourd’hui, c’est la République démocratique du Congo (RDC) qui est devenue l’arène d’un conflit majeur entre les États-Unis et la Chine. Les accusations d’exploitation de la main-d’Å“uvre, notamment le travail forcé et l’exploitation des enfants, ont placé ce conflit sous les feux de la rampe. Chris Smith, un élu républicain américain, a accusé la Chine, qui contrôle la majorité des mines de cobalt de la RDC, de recourir à de telles pratiques.
Des accusations soutenues par de nombreuses ONG locales et internationales, aggravant les tensions entre les deux superpuissances. La Chine a une participation majoritaire de 68 % dans l’entreprise de cuivre et de cobalt Sicomines, renforçant son influence en RDC.
La Chine tire profit de son investissement précoce en Afrique pour exploiter les réserves de lithium du continent. Selon Bloomberg, cette stratégie a permis à la Chine, premier producteur mondial de batteries pour véhicules électriques, de naviguer dans un marché de plus en plus tendu pour ce métal essentiel. En effet, grâce à une multitude d’investissements chinois, la production de lithium en Afrique devrait augmenter de plus de 30 fois le volume de l’année dernière d’ici 2027. La part de l’Afrique dans l’approvisionnement mondial passerait ainsi de 1% en 2022 à 12% en 2027.
Dans le même temps, aux États-Unis, en juin dernier, une proposition de loi a été déposée à la Chambre des représentants des États-Unis visant à interdire l’importation de produits contenant des minéraux essentiels pour les batteries des véhicules électriques, si ceux-ci ont été extraits en partie par des enfants congolais.
Alors que la Chine et les États-Unis se disputent le contrôle des ressources minérales en Afrique, la question des conséquences de leur conflit pour les populations locales reste en suspens. Les décisions prises par ces superpuissances auront des implications profondes et durables, non seulement pour l’économie africaine, mais aussi pour le bien-être de ses citoyens.
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