La décision des États-Unis de fournir une aide militaire à l’Ukraine en pleine guerre a suscité des réactions mitigées de la part de la Russie et du Royaume-Uni. Tandis que les États-Unis ont justifié cette décision comme étant nécessaire pour soutenir l’Ukraine face à l’invasion russe, le Royaume-Uni, un fidèle allié des USA qui ne marchande pas son soutien à l’Ukraine depuis le début de la guerre semble mettre mal à l’aise le premier ministre qui a assuré que son pays continuera de soutenir l’Ukraine. De son côté, la Russie a exprimé son mécontentement, qualifiant cette mesure d’ »aveu de faiblesse » de la part de Washington.
La position du Royaume-Uni sur cette question est marquée par son engagement envers la convention interdisant la production et l’utilisation d’armes à sous-munitions. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a rappelé que son pays était signataire de cette convention, soulignant ainsi son opposition à l’utilisation de ces armes. Dans une déclaration aux médias britanniques, Sunak a affirmé que le Royaume-Uni décourageait l’utilisation d’armes à sous-munitions et continuait de soutenir l’Ukraine dans sa lutte contre l’invasion russe. Il a également mentionné que le Royaume-Uni avait déjà fourni à Kiev d’autres armes, notamment des chars lourds et des missiles de longue portée.
« Le Royaume-Uni est signataire d’une convention qui interdit la production et l’utilisation d’armes à sous-munitions et décourage leur utilisation« , a affirmé le responsable britannique. De son côté, le ministère russe de la Défense a déclaré que la livraison de bombes à sous-munitions à l’Ukraine était un geste de désespoir de la part des États-Unis, soulignant que cela renforcerait la complicité de Washington dans les morts civiles provoquées par cette arme controversée. Les armes à sous-munitions sont accusées de causer de nombreuses victimes civiles collatérales, ce qui rend leur utilisation extrêmement controversée et les a conduites à être interdites dans de nombreux pays.
«Le transfert d’armes à sous-munitions est un geste de désespoir et un aveu de faiblesse dans le contexte de l’échec de la prétendue contre-offensive ukrainienne», a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Les armes à sous-munitions sont considérées comme particulièrement dangereuses en raison de leur capacité à disperser de nombreuses charges explosives et à causer des dommages collatéraux importants. Des sources ont commencé à évoquer les graves risques pour les civils.
Le traité d’Oslo de 2008 est un accord international qui a été signé par 123 pays, dans le but d’interdire l’utilisation, la production, le stockage et le transfert des bombes à sous-munitions. Cet engagement collectif vise à prévenir les dommages humanitaires causés par ces armes controversées. Les bombes à sous-munitions sont connues pour leur capacité à disperser de nombreuses petites charges explosives sur de vastes zones, entraînant des victimes civiles et laissant derrière elles des restes explosifs longtemps après les conflits.
Pour rappel, les États-Unis n’ont pas signé le traité d’Oslo de 2008 qui interdit les bombes à sous-munitions. Bien que de nombreux pays aient adhéré à cet accord international, les États-Unis ne font pas partie des signataires. Ils ont exprimé des préoccupations liées à la sécurité nationale et ont maintenu leur position en faveur d’autres réglementations existantes concernant les armes à sous-munitions.
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