Après la saisie de lingots et de millions de dollars en liquide dans un avion à Lusaka, cinq Égyptiens, dont certains sont soupçonnés d'avoir des liens avec le régime du Caire, ont été accusés d'espionnage en Zambie et présentés à un tribunal lundi. De plus, six autres Zambiens accusés de la même infraction ont également comparu. On peut citer un policier zambien et un militaire gradé égyptien à la retraite parmi les onze individus. "Cinq ressortissants égyptiens et six Zambiens, dont un policier haut gradé, ont été formellement arrêtés et inculpés pour espionnage", a déclaré la commission de lutte contre le trafic de drogue.
En effet, le juge Davies Chimbwili a souligné qu'ils sont accusés d'avoir agi "à des fins préjudiciables à la sécurité et aux intérêts de la Zambie". Aussi, ils ont été détenus, car, les enjeux de l'affaire restent incertains. Par ailleurs, les autorités zambiennes ont déclaré mi-août que cinq armes à feu, des munitions et près de 130 kg de lingots d'or présumés avaient été saisis dans un avion qui avait atterri à l'aéroport de Lusaka. Selon des médias égyptiens, des individus soupçonnés d'avoir été appréhendés en Zambie incluent des membres de l'armée et de la police égyptiennes.
La presse officielle en Egypte a rapidement affirmé que ce n'était pas un avion de l'État, mais plutôt un vol privé qui était seulement en transit au Caire. Un reporter égyptien, qui avait écrit un article sur un site de vérification de faits indépendant, accusant des "officiels" d'être impliqués dans le scandale, avait été appréhendé dans la banlieue du Caire, mais libéré après 48 heures. En Zambie, l'espionnage est puni de 20 à 30 ans. Notons que ce mardi 29 août 2023, il y aura une audience afin de situer les responsabilités.
