Lors d’une réunion majeure du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), une décision retentissante a été prise : s’opposer fermement à toute intervention militaire au Niger. Un tel choix marque une rupture sans précédent avec la position de la CEDEAO, qui avait déjà activé ses forces en attente dans l’optique d’une intervention armée. Le fossé qui se creuse entre ces deux grandes institutions africaines témoigne de la complexité et de la gravité de la situation au Niger. Pour rappel, la France avait ouvertement affirmé qu’elle soutiendrait toutes les initiatives de la CEDEAO, elle se voit ainsi via cette décision désavouée. Selon Le Monde, la réunion s’est tenue ce lundi 14 août et l’officialisation de la position de l’institution africaine devrait être rendue publique dans les prochaines heures.
La position de l’Union africaine révèle non seulement une préférence pour le dialogue, mais met également en lumière l’importance de privilégier des solutions politiques face aux conflits. Pour l’UA, la résolution pacifique prime sur les actions militaires. Alors que la CEDEAO, en dépit de sa volonté de dialogue, persiste dans sa décision d’intervenir militairement, le Niger reste en proie à des tensions croissantes et des défis sécuritaires majeurs. Cette absence de consensus au niveau régional risque de complexifier la situation actuelle.
La CEDEAO n’écartait aucune option
Les choix faits par la CEDEAO, en particulier l’activation de sa force militaire pour restaurer l’ordre constitutionnel, soulignent l’urgence ressentie par certains États membres, notamment le Nigeria, le Bénin et le Sénégal. Il est à noter que l’intervention potentielle de la CEDEAO n’est pas uniquement un acte isolé : elle condamne ouvertement la tentative de coup d’État et la détention du président Mohamed Bazoum et de ses proches tout comme la communauté internationale. Cependant, bien que la volonté d’intervenir soit palpable, elle ne signifie pas une offensive immédiate. Les responsables de la CEDEAO assurent qu’une marge est toujours laissée à la médiation pendant le déploiement des forces.
La situation, délicate et tendue, nécessite une action concertée. Plus que jamais, il est vital que toutes les parties engagées intensifient leurs efforts en vue d’une solution pacifique et durable. La médiation internationale doit être au cœur des stratégies pour garantir la stabilité au Niger.
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