Voilà plusieurs semaines maintenant qu’Ousmane Sonko fait face à des démêlés avec la justice. En juillet dernier, le leader du PASTEF a été placé en détention pour des faits d’appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. En juin, dans l’affaire Adji Sarr, l’opposant sénégalais fut condamné à deux ans de prison pour « débauche de mineur ». L’homme de 49 ans avait refusé de se présenter au tribunal et c’est ainsi qu’il fut condamné par contumace.
S’exprimant dans les colonnes du journal Jeune Afrique, le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall a signifié qu’ayant été condamné de manière « définitive » dans une affaire de mœurs Ousmane Sonko est inéligible pour la présidentielle de 2024. Pour étayer son argumentaire, le ministre de la Justice a notifié que l’opposant politique a été arrêté « dans le cadre d’une autre affaire » que l’affaire de mœurs et que de ce fait il n’est pas possible pour lui d’être rejugé une nouvelle fois.
« Pourquoi ne s’est-il (Ousmane Sonko) pas constitué prisonnier s’il entendait obtenir que sa condamnation par contumace soit anéantie ? Celle-ci est entretemps devenue définitive. C’est à ce titre que M.Sonko a été déchu de ses droits électoraux et qu’il a été radié des listes. Il n’y a là aucune cabale en vue d’évincer un candidat à la présidentielle » dira le garde des Sceaux dans Jeune Afrique.
Si l’on s’en tient aux déclarations d’Ismaila Madior Fall, le chef de file du PASTEF ne sera pas en mesure de briguer la magistrature suprême dans quelques mois. Comment le PASTEF va t-il préparer l’échéance électorale alors qu’il fait l’objet d’une dissolution ? Son leader a entamé une grève de la faim le 30 juillet pour dénoncer la « cabale » dont il se dit être victime. Face à la dégradation de son état de santé, Ousmane Sonko avait été hospitalisé le 6 août dernier.
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