Lors de la récente assemblée générale de l’ONU, le discours du Président guinéen Mamadi Doumbouya a marqué les esprits, mettant l’accent sur l’identité et la souveraineté africaines. En s’adressant à la communauté internationale, il a voulu rectifier certaines perceptions erronées concernant l’Afrique. Doumbouya n’a pas hésité à rappeler que l’Afrique d’aujourd’hui est loin de l’image passive et dépendante qu’on pourrait avoir d’elle. Au contraire, pour lui, le continent est éveillé, dynamique, et ses populations, majoritairement jeunes, sont déterminées à prendre leur destin en main.
Au-delà des clichés
Un point culminant de son allocution a été sa déclaration audacieuse et claire : les Africains sont « tout simplement pro africains ». En d’autres termes, Doumbouya souhaite mettre fin à la catégorisation de l’Afrique selon les influences des grandes puissances. Selon lui, le continent n’est ni pro-américain, ni anti-chinois, ni pro-français. Ces étiquettes, selon le Président, sont réductrices et ne reflètent pas la réalité complexe et nuancée de l’Afrique contemporaine. Doumbouya a également exprimé son souhait que l’Afrique soit traitée sur un pied d’égalité sur la scène internationale. Il a insisté sur le fait que les Africains sont assez mûrs pour déterminer ce qui est bon pour eux, sans être infantilisés ou sous-estimés.
Un modèle de gouvernance adapté
Évoquant les modèles de gouvernance, Doumbouya a fait valoir que bien que la démocratie soit une valeur universelle, la manière dont elle est appliquée doit être adaptée aux réalités locales. Il a critiqué le modèle démocratique « imposé » après la fin de la colonisation, suggérant qu’il n’a pas toujours été bénéfique pour l’Afrique. Pour lui, il est temps que l’Afrique définisse ses propres modèles de gouvernance, basés sur son histoire, sa culture et ses réalités socio-économiques. Le discours de Mamadi Doumbouya à l’ONU a été un rappel puissant de l’évolution de l’Afrique et de sa quête d’autonomie et de reconnaissance.
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