Le géant pétrolier des Émirats arabes unis, dirigé par le président de la COP28, fait l’objet d’une analyse préoccupante de la part de Global Witness. Selon cette organisation internationale, la Compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi (ADNOC) prévoit de dépenser en moyenne 1,14 milliard de dollars par mois pour la production de pétrole et de gaz d’ici 2030. Cette révélation suscite des inquiétudes quant à l’engagement de l’ADNOC envers la transition vers une économie plus verte, d’autant plus que la société avait annoncé son ambition de parvenir à zéro émission nette d’ici 2045.
Cette dépense colossale en combustibles fossiles contraste fortement avec les investissements prévus dans des projets de décarbonation sur la même période, qui sont près de sept fois moins élevés selon l’étude de Global Witness. Cette situation remet en question la sincérité de l’ADNOC dans sa volonté de réduire son empreinte carbone et de contribuer à la lutte contre la crise climatique. L’analyse de Global Witness arrive à un moment critique, juste avant le sommet sur le climat COP28 prévu à Dubaï.
Cette conférence revêt une importance capitale dans la lutte mondiale contre le changement climatique, et elle se tiendra du 30 novembre au 12 décembre. La nomination de Sultan al-Jaber, directeur général de l’ADNOC, en tant que président de la COP28 a suscité des réactions mitigées. Si certains ministres du gouvernement ont défendu cette décision, elle a également provoqué la consternation parmi les groupes de la société civile et les législateurs américains et européens. L’ONU a clairement énoncé que le monde doit réduire ses émissions de 45 % d’ici 2030 pour éviter une catastrophe climatique mondiale.
Or, les dépenses massives prévues par l’ADNOC pour la production de combustibles fossiles vont à l’encontre de cet objectif crucial. D’ici 2050, année où l’ONU exige que l’économie mondiale atteigne zéro émission nette, l’ADNOC devrait avoir investi la somme astronomique de 387 milliards de dollars dans le pétrole et le gaz, ce qui ne fait qu’accentuer le rôle central des combustibles fossiles dans l’urgence climatique.
Face à ces révélations inquiétantes, il est impératif que les dirigeants mondiaux réunis lors de la COP28 abordent cette question de manière sérieuse et qu’ils encouragent des mesures concrètes pour la transition vers une économie plus durable. Le rôle ambigu de l’ADNOC dans cette lutte souligne la nécessité d’une action immédiate pour réduire la dépendance aux énergies fossiles et accélérer la transition vers des sources d’énergie renouvelable. L’avenir de notre planète en dépend.
Laisser un commentaire