Le paysage énergétique africain s’enrichit d’une nouvelle avancée nucléaire. Après l’Ouganda et l’Égypte, le Rwanda fait son entrée dans la course à l’énergie atomique. Le Conseil d’Administration de l’Énergie Atomique du Rwanda a annoncé avoir conclu un accord avec Dual Fluid Energy Inc., une société canadienne-allemande, pour édifier son premier réacteur nucléaire à petite échelle. Cette initiative a pour but de tester une nouvelle méthode de fission nucléaire, en particulier dans un pays comme le Rwanda, l’un des plus densément peuplés de la planète.
Il est toutefois important de noter que ce réacteur n’alimentera pas directement le réseau électrique rwandais. Son objectif principal est d’explorer la technologie proposée par Dual Fluid Energy Inc. en vue d’une solution d’énergie faible en carbone. La démarche est claire: répondre efficacement aux exigences énergétiques croissantes du pays tout en adoptant une démarche respectueuse de l’environnement. Si les résultats sont convaincants, cela pourrait conduire à la création d’une ligne de production de tels réacteurs directement au Rwanda.
D’autres pays africains dans la course au nucléaire
Pour rappel, l’Ouganda s’est récemment engagé dans une collaboration avec la Russie et la Corée du Sud pour la mise en place de deux centrales nucléaires d’une capacité totale de 15 600 mégawatts. Cette annonce, bien qu’ambitieuse, reflète la volonté croissante de nombreux pays africains d’explorer de nouvelles sources d’énergie pour accompagner leur développement. L’Égypte, de son côté, travaille également à consolider son infrastructure énergétique avec la centrale nucléaire d’El Dabaa, fruit d’une collaboration étroite avec la Russie.
Au Rwanda, malgré un taux d’électrification atteignant seulement 68%, le pays mise sur la diversification de ses sources d’énergie. Aujourd’hui, l’essentiel de l’électricité rwandaise provient des centrales hydroélectriques et diesel. L’exploration de la fission nucléaire, avec le soutien de Dual Fluid Energy Inc., pourrait offrir une alternative prometteuse pour combler ce déficit. Seul le temps nous dira si cette initiative portera ses fruits, mais elle marque, sans conteste, une étape importante dans la quête africaine pour un avenir énergétique plus durable et autonome.
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