Russie: le montant colossal récupéré par les oligarques en Occident après la guerre en Ukraine

Vladimir Poutine (Photo Alexey Nikolsky AFP)

Le retrait massif des actifs de l’élite russe des pays européens qualifiés de « hostiles » est devenu une tendance marquante depuis le début de la guerre à grande échelle, en raison des sanctions de plus en plus lourdes et des pressions exercées par le Kremlin. Selon un rapport de Bloomberg daté du 14 septembre, cette hémorragie financière atteint la somme colossale de 50 milliards de dollars. Ce mouvement financier significatif reflète l’évolution rapide de la géopolitique internationale et de la manière dont les acteurs économiques russes s’adaptent à un environnement de plus en plus contraignant.

L’une des stratégies adoptées par les milliardaires Russes est de transférer leurs fonds depuis des juridictions européennes vers la Russie ou vers des pays que Moscou considère comme des alliés, tels que le Kazakhstan ou les Émirats arabes unis. Des noms bien connus de l’élite russe, tels qu’Andreï Guryev, milliardaire des engrais, ou Victor Rashnikov, magnat de l’acier, ont été parmi les premiers à franchir cette étape. Ils ont été suivis par d’autres figures importantes, dont Igor Altushkin, Igor Shilov, Mark Kurtser, et bien d’autres. Cette évolution démontre clairement le changement de cap stratégique des oligarques russes en réponse aux sanctions occidentales.

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Pendant de nombreuses années, l’élite russe avait tendance à préférer garder ses actifs en Europe en raison de la stabilité financière et de la sécurité qu’offraient ces juridictions. Cependant, avec un nombre croissant de ces personnalités figurant sur les listes de sanctions occidentales, leurs options se sont considérablement restreintes. Désormais, ces individus sont confrontés à la nécessité de déplacer rapidement leurs actifs pour échapper à des mesures de plus en plus sévères. Le Kremlin lui-même a également joué un rôle actif dans la tentative de rapatrier la richesse des milliardaires russes.

Cette initiative comprend à la fois des incitations et des sanctions. D’un côté, il y a des avantages fiscaux offerts par des zones offshore locales en Russie, tandis que de l’autre, le gouvernement russe a suspendu les conventions de double imposition, ce qui rend plus difficile pour les Russes fortunés de profiter des avantages fiscaux à l’étranger. Cette tendance au rapatriement financier n’est pas limitée aux individus fortunés. Les entreprises russes emboîtent également le pas, avec un nombre significatif d’entités commerciales ayant transféré leurs actifs vers des zones offshore nationales.

Selon les chiffres de Bloomberg, 115 entreprises ont déjà délocalisé leurs activités cette année, portant le total à 254. Cette démarche montre que les sociétés russes sont également en train de revoir leurs stratégies financières pour s’adapter à l’environnement économique actuel. Les sanctions imposées par les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Union européenne et d’autres gouvernements occidentaux contre des personnalités russes liées au Kremlin ou impliquées dans le conflit en Ukraine ont eu un impact significatif sur l’élite russe.

Certaines de ces sanctions ont gelé les avoirs offshore de ces individus, tandis que d’autres leur ont interdit l’entrée dans les pays occidentaux. Parallèlement, le gouvernement ukrainien a exprimé son intention de créer des mécanismes pour utiliser ces actifs gelés afin de financer la reconstruction et le redressement du pays, signalant ainsi une nouvelle dimension dans les conséquences de ces sanctions.

2 réponses

  1. Avatar de Mike
    Mike

    Un grand succès de l’Occident

    1. Avatar de Sid
      Sid

      Exactement, ces abrutis ne réfléchissent pas aux conséquences de leurs actes. Les gros investisseurs ne vont plus investir et placer de l’argent en dollars et en euros !
      Comme balle dans le pied, c’est difficile de faire mieux !

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