La genèse des BRICS trouve ses racines dans la volonté d’un regroupement des économies émergentes pour offrir une contre-puissance aux institutions économiques dominantes occidentales. Originellement conceptualisés comme les « BRIC » (Brésil, Russie, Inde et Chine) par Jim O’Neill de Goldman Sachs au début des années 2000, ces pays ont identifié un potentiel de collaboration vu leur croissance économique rapide et leur influence grandissante. Avec l’ajout de l’Afrique du Sud en 2010, les BRICS sont devenus une force notable sur la scène internationale, jouant un rôle majeur dans les affaires mondiales, la géopolitique et les dynamiques économiques.
Aujourd’hui, ils représentent près de 40% de la population mondiale et contribuent substantiellement à la croissance économique globale. Face à la Banque mondiale et au FMI, largement perçues comme des extensions de la puissance économique occidentale, la Nouvelle Banque de Développement des BRICS se veut être une alternative, cherchant à remodeler l’architecture financière mondiale et à proposer un modèle de développement plus inclusif et équilibré, tout en défendant les intérêts et les perspectives des économies émergentes.
Une montée en puissance ?
La Nouvelle Banque de développement (NDB) monte en puissance sur la scène internationale du financement. L’annonce récente d’un prêt de 100 millions de dollars à l’Afrique du Sud pour des projets d’infrastructures durables en est une preuve irréfutable. L’objectif de cet investissement est ambitieux : soutenir les énergies propres et renouvelables, étendre les infrastructures numériques et développer les infrastructures sociales du pays, avec l’optique d’une amélioration significative de la qualité de vie des Sud-Africains.
Cette initiative n’est pas une première entre la NDB et l’Afrique du Sud. En effet, un précédent prêt de 300 millions de dollars avait déjà été alloué aux énergies renouvelables. Les projets soutenus par la NDB ne sont pas uniquement axés sur l’économie, ils s’inscrivent également dans une perspective de développement durable. Madame Boitumelo Mosako, à la tête de la Banque de développement d’Afrique australe, souligne d’ailleurs que cette collaboration s’aligne parfaitement sur les objectifs de développement durable des Nations unies.
Une vision Claire
La vision de la NDB, depuis sa création en 2015 par les BRICS, a toujours été claire : mobiliser des fonds pour des projets d’infrastructure et de croissance durable. Mais ce n’est pas tout. L’institution montre également une ouverture croissante à de nouveaux membres. En effet, depuis 2021, des pays tels que le Bangladesh, l’Égypte ou encore les Émirats arabes unis ont rejoint les rangs de la NDB, et l’Uruguay est en passe de le faire.
Au fil des années, la NDB a su démontrer sa capacité à approuver et gérer d’importants financements. Avec une approbation de projets couvrant des domaines aussi variés que les transports, l’alimentation en eau, la protection environnementale ou les énergies vertes, la NDB s’affirme comme une concurrente sérieuse face aux institutions financières occidentales. En catalysant le développement dans ses pays membres et au-delà, la NDB semble prête à redéfinir les normes du financement international.
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