Mali: Air France annonce son retour en faisant profil bas

Photo Air France

Air France a rencontré d’importants obstacles dans ses relations avec les pays du Sahel. Outre les suspensions volontaires liées aux tensions géopolitiques dans la région, les autorités maliennes et burkinabées ont adopté des mesures punitives contre la compagnie. Au Mali, l’autorisation d’exploitation d’Air France a été purement et simplement révoquée à la suite de la suspension de ses vols, tandis qu’au Burkina Faso, des sanctions ont également été imposées, reflétant ainsi la complexité croissante des relations entre Air France et ces nations africaines.

Face à ces revers, Air France adopte une démarche prudente pour reconstruire ses relations, surtout au Mali. Annonçant une reprise modeste de ses liaisons entre Paris et Bamako avec trois vols hebdomadaires à partir du 13 octobre au lieu de 7 vols avant la suspension, la compagnie semble chercher à renouer progressivement les liens tout en maintenant un profil bas. Parallèlement, la compagnie espère reprendre ses vols vers le Burkina Faso, tout en étant consciente des défis diplomatiques à relever.

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Un changement notable

Pour ces vols, Air France a pris la décision de ne pas utiliser ses propres appareils. Au lieu de cela, elle s’appuie sur un Boeing 777-200 ER de la compagnie portugaise EuroAtlantic Airways. Malgré ce changement, la compagnie assure qu’il n’y aura aucune compromission sur la qualité du service offert à ses passagers, tant en termes de sécurité que de confort.

La révocation de l’autorisation d’exploitation d’Air France au Mali n’a pas été le seul incident diplomatique. Les relations entre la France et le Mali ont été marquées par des tensions depuis le coup d’État de 2020, avec le nouveau pouvoir. Le départ forcé des forces françaises en 2022 n’a fait qu’accentuer ces tensions.

Une condition au Burkina

Au Burkina Faso, la reprise des opérations d’Air France est conditionnée par une exigence majeure du gouvernement burkinabé : que la France retire la classification du Burkina comme « zone rouge ». Cette classification, parmi d’autres raisons, avait été à l’une des raisons de la suspension initiale des vols. Cette demande souligne les enjeux diplomatiques qui entourent chaque décision en matière d’aviation civile dans la région. Le gouvernement burkinabé va-t-il céder sur ce point ? Seul l’avenir le dira.

Air France, tout en ayant la sécurité de ses passagers comme priorité absolue, est confrontée à un défi diplomatique majeur. La compagnie doit naviguer avec précaution pour restaurer ses relations avec les pays du Sahel, montrant ainsi l’importance de la diplomatie dans l’aviation commerciale moderne.

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