Les USA ont finalement pris leur décision. Ce mardi, le pays de Joe Biden a qualifié l’acte des militaires qui ont pris le pouvoir cet été de coup d’État. Une qualification jusque-là évitée par les autorités américaines. Cette reconnaissance officielle a conduit à une décision conséquente: celle de suspendre l’aide économique américaine au pays, estimée à environ 500 millions de dollars. Ce geste vient en réaction à l’acte du 26 juillet, où les militaires ont renversé et détenu le président élu, Mohamed Bazoum, reconnu pour sa coopération avec les forces occidentales dans la lutte anti-terroriste au Sahel.
Matthew Miller, le porte-parole du Département d’État américain, a été le messager de cette nouvelle, insistant sur la suspension de la plupart des programmes d’aide destinés au gouvernement nigérien. Les USA, à travers cette action, expriment clairement leur refus de soutenir des régimes militaires non démocratiques, ce qui est en accord avec leur politique extérieure traditionnelle. Ils espèrent que cette suspension exercera une pression suffisante pour rétablir la gouvernance démocratique dans le pays.
Une condition pour l’aide américaine
Le communiqué du Département d’État précise que la reprise de l’aide américaine est conditionnée par l’engagement du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, formé par les rebelles nigériens, à rétablir la démocratie. Cette exigence souligne l’importance que les États-Unis accordent à la gouvernance démocratique, et comment cela influence leur politique d’aide. Toutefois, malgré cette suspension, les États-Unis continueront de fournir une aide humanitaire, alimentaire et médicale au Niger pour atténuer les souffrances du peuple.
Pour rappel, l’expulsion de l’ambassadeur français et le renvoi des militaires français ont intensifié la situation, engendrant des manifestations publiques dans les rues de Niamey. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a tenté d’intervenir en contactant le président déchu, Mohamed Bazoum. L’objectif de cet échange était de souligner l’importance d’un retour rapide à un gouvernement démocratiquement élu, non seulement pour le bien-être du peuple nigérien, mais aussi pour maintenir les partenariats stratégiques, notamment avec les États-Unis.
La position américaine, comme l’a relayé Blinken, réaffirme que le Niger, avec un gouvernement civil et démocratique, est crucial pour la stabilité et le développement de la région. Un gouvernement démocratique offre la meilleure chance de garantir que le Niger reste un partenaire solide en matière de sécurité et de développement. À travers ces démarches, les États-Unis cherchent à rétablir et à maintenir la stabilité dans une région déjà tumultueuse, tout en affirmant leur engagement envers la démocratie et le respect des droits de l’homme. Seule question qui reste : que feront les USA concernant leur présence militaire au Niger ?
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